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Les gangs prennent d’assaut la prison de Port-au-Prince et libèrent des détenus

Le chaos règne à Haïti. Des prisonniers se sont évadés du pénitencier national de Port-au-Prince, après l’assaut de gangs armés samedi soir contre la principale prison haïtienne, selon l’ambassade de France à Haïti et la presse locale.

«Ce samedi soir, des bandits ont pris d’assaut le pénitencier national de Port-au-Prince et ont permis l’évasion d’un certain nombre de détenus», a écrit, dans un communiqué, l’ambassade de France dans la capitale haïtienne, invitant à rester «prudents» et à s’abstenir de se «déplacer».

Un nombre inconnu de prisonniers s’est échappé de la prison civile de Port-au-Prince, dit pénitencier national -principal centre carcéral d’Haiti- après une série d’accrochages entre des bandits armés et les policiers en faction à la prison.

En début de soirée, samedi 2 mars, la prison, épiée depuis jeudi via drone par les assaillants, a subi une brèche, avons-nous appris.

Le Syndicat de la police nationale d’Haïti SNPH_17 a exhorté tous les policiers et les militaires ayant des voitures, des armes et des munitions à venir en renfort à la prison, dans un message en créole posté sur X.

Les gangs «Vivre ensemble»
Parmi «un nombre important de prisonniers libérés» par les gangs armés, figurent «d’importants membres de gangs très puissants», rapporte la Gazette d’Haïti. Plusieurs prisonniers de droit commun, des chefs de gangs connus et des inculpés dans l’assassinat du président Jovenel Moïse étaient incarcérés dans cette prison située à quelques centaines de mètres du palais national, ajoute le quotidien haïtien le Nouvelliste, qui assure ne pas avoir de détails sur le nombre ou le profil des détenus évadés.

Selon ce média local, la prison, principal centre carcéral d’Haïti, «épiée depuis jeudi via drone par les assaillants», a subi l’assaut des gangs en début de soirée samedi.

Depuis jeudi, Port-au-Prince est le théâtre de violences perpétrées par des gangs armés affirmant vouloir renverser le Premier ministre Ariel Henry, actuellement absent de la capitale, selon le Nouvelliste.

Ces gangs, réunis sous le label «Vivre ensemble», mènent des attaques coordonnées dans la capitale en visant notamment des sites stratégiques comme la prison civile, l’aéroport international et des bâtiments de police.

Au moins quatre policiers ont été tués depuis jeudi et des dizaines de personnes ont été blessées dans un pays en proie à une grave crise politique, sécuritaire et humanitaire.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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