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Les élus républicains vont mettre en place une commission chargée d’enquêter sur… les enquêteurs de Joe Biden.

Enfin en ordre de bataille, les élus républicains lancent mardi leur croisade au Congrès contre l’administration du président Joe Biden, avec la mise en place d’une commission chargée d’enquêter sur… ses enquêteurs.

La nouvelle majorité de la Chambre des représentants, qui s’est déchirée la semaine dernière autour de l’élection du « speaker », doit approuver dans l’après-midi la création d’une « commission spéciale sur l’instrumentalisation » des agences fédérales par la Maison Blanche.

Selon le projet de résolution, ce panel enquêtera sur la manière dont « l’exécutif collecte des informations sur les citoyens américains, y compris dans des enquêtes pénales en cours ». Dans le viseur: les procureurs fédéraux, le FBI, les services du fisc…

Les alliés de Donald Trump ne cachent pas qu’il s’agit d’interroger les motifs ayant justifié l’ouverture de plusieurs enquêtes contre l’ancien président républicain.

Le ministère de la Justice et la police fédérale « ont été instrumentalisés par l’administration Biden contre ses opposants politiques, notamment lors de la perquisition inédite de la maison du président Trump », a ainsi déclaré l’élue Elise Stefanik sur Fox News.

Chip Roy, l’un des frondeurs ayant bloqué pendant quatre jours l’accession de Kevin McCarthy au perchoir, a expliqué que son groupe avait exigé d’importants moyens pour cette commission avant de rentrer dans le rang.

« On a obtenu plus de ressources, plus de précisions et plus de pouvoir pour cibler le gouvernement récalcitrant de Biden », s’est-il vanté, sur la même chaîne.

« Non-américaines »
Selon lui, elle aura les mêmes marges de manoeuvre que la « commission d’enquête sur le 6 janvier 2021 », à majorité démocrate. Celle-ci a exposé, lors d’auditions ultra-médiatisées, la responsabilité de Donald Trump dans l’assaut du Capitole, avant de recommander de le poursuivre au pénal.

Les membres de la nouvelle instance pourront notamment émettre des citations à comparaître de façon obligatoire ou des injonctions à fournir des documents.

Le ministère de la Justice devrait toutefois chercher à protéger la confidentialité de ses investigations, surtout celles qui sont toujours en cours.

Pour l’élu démocrate Jerry Nadler, il s’agit d' »une nouvelle version de la commission sur les activités non-américaines » qui, jusqu’en 1975, a mené des investigations contre la propagande communiste, ciblant plusieurs personnalités du cinéma ancrées à gauche.

L’opposition cherche à « politiser à l’extrême le système judiciaire » et à « protéger » le mouvement trumpiste des poursuites liées à l’attaque sur le Capitole, a-t-il ajouté sur Twitter.

Afghanistan, migrants et Hunter
Cette commission n’est que la première d’une longue série. Juste après son élection, au 15e tour de vote, Kevin McCarthy a promis de passer au crible le bilan du président Joe Biden.

Il a évoqué des enquêtes sur le chaotique retrait américain d’Afghanistan ou sur la politique migratoire à la frontière avec le Mexique, où les arrivées de migrants se situent à des niveaux historiques.

Les républicains veulent aussi se pencher sur la gestion par les démocrates de la pandémie de Covid et notamment sur les restrictions qui, selon eux, ont pénalisé l’économie américaine et empiété sur les libertés des Américains.

Sur un plan plus personnel, ils menacent d’ouvrir une enquête sur Hunter Biden, accusé d’avoir utilisé le nom de son père pour faire des affaires en Ukraine et en Chine.

Le chef des démocrates à la Chambre, Hakeem Jeffries, les a accusés de vouloir créer « des auditions de la vengeance », déconnectées des préoccupations des Américains.

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