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Le taux de prévalence de l’hypertension artérielle au Sénégal est de 29,8% chez les personnes de 18 à 68 ans

Selon Lansana Sidibé, conseiller technique numéro 2 du ministre de la Santé et de l’action Sociale(Msas) les Maladies non transmissibles (Mnt) gagnent du terrain dans le monde et sont responsables de 71% de la mortalité.

Les pays en développement supportent le plus lourd fardeau. Au Sénégal, la mortalité liée au Mnt, selon la dernière évaluation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), est estimée à 41%. Les Mnt majeures dont l’hypertension artérielle sont responsables de 80% de la mortalité prématurée, c’est-à dire des décès qui surviennent entre 40 et 70 ans.

Lansana Sidibé indique que l’hypertension artérielle est le facteur de risque cardiovasculaire le plus répandu dans le monde et elle augmente considérablement le risque des accidents cardiovasculaires via l’atteinte des organes cibles bien définis que sont le rein et le cerveau.

Mieux, il renseigne que l’hypertension artérielle multiplie par sept à huit le risque d’accidents vasculaire cérébrale, par cinq les risques d’insuffisance cardiaque et par trois la chronophagie. En plus elle est responsable de 7 à 8 millions de cas décès dans le monde. 2 milliards de personnes sont hypertendues à travers le monde et environs 640 millions vivent dans les pays en développement. En Afrique cette prévalence est de 15 à 35%, selon les enquêtes réalisées dans différents pays.

Au Sénégal la prévalence des hypertensions artérielles est estimée à 29,8% chez les personnes de 18 à 68 ans selon une enquête réalisée en 2015. Parmi tous ces patients hypertendus, seul 29,4% connaissent leur maladie et 17%sont sous traitement. Seulement 8% des hypertendus sont contrôlés. Cependant, le représentant du ministère de la Santé a fait savoir que cette prise en charge insuffisante est en partie due à un défaut de connaissance de cette maladie par les populations d’où l’intérêt du thème retenu pour cette journée mondiale.

«La connaissance de ces chiffres tensionnels permet de prévenir l’hypertension artérielle ou de la prendre en charge correctement. La prévention primaire est possible et passe par la lutte contre les facteurs de risques essentiels que sont la mauvaise alimentation, la sédentarité, l’usage d’alcool et le tabagisme.

Ainsi la sensibilisation sur ces risques sera intégrée dans les programmes de promotion de la santé. S’agissant de la lutte contre le tabac, le Sénégal a fait de grandes avancées avec l’adoption et l’application de la loi anti-tabac » martèle M. Sidibé.

Ace titre il invite les sénégalais à limiter la consommation de sel et de matières grasses et à pratiquer une activité sportive régulière afin de prévenir l’hypertension artérielle.De manière générale, Lansana Sidibé estime qu’il est urgent de renforcer le système de santé pour la prise en charge adéquate des hypertendus sur tout le territoire national.

« La santé ne doit plus être une finalité mais un intrant pour l’émergence, une condition pour le développement», dit-il. Aussi, il annonce que Sénégal a prévu d’investir dans la formation de cardiologues même si notre pays a l’un des meilleures ratio-cardiologues- habitant en Afrique avec la disponibilité d’un cardiologue dans toutes les régions du pays.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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