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Le Sénégal classé 47e pour la Liberté Mondiale de la Presse, la Norvège en tête

La Norvège reste, pour la quatrième année consécutive, en tête du Classement mondial de la liberté de la presse élaboré par Reporters sans frontières (RSF) et publié mardi. Le Sénégal quant à lui se situe à la 47e place du classement

A l’opposé, la Corée du Nord (180e) ravit la dernière place au Turkménistan. L’Erythrée reste bonne dernière du continent africain, classée au 178e rang.

Dans le top mondial se retrouvent la Norvège, première depuis quatre ans, suivie de la Finlande, le Danemark, la Suède et les Pays-Bas.

En queue de peloton se situent la Corée du Nord (180e), le Turkménistan (179e) et l’Erythrée (178e). La Malaisie (101e) et les Maldives (79e) sont les pays qui progressent le plus, grimpant respectivement de 22 et 19 places.

Le Soudan gagne lui 16 places, pour pointer à la 159e position, en raison de la chute de l’ancien président Omar el-Béchir.

Haïti subit lui une des plus fortes baisses, avec une chute de 21 places. Il se situe désormais en 83e position alors que des « journalistes se retrouvent pris pour cible lors des violentes manifestations qui secouent le pays depuis deux ans ».

Les Comores (-19, 75e) et le Bénin (-17, 113e) perdent également beaucoup de plumes.

RSF publie chaque année depuis 2002 un Classement mondial de la liberté de la presse, analysant la situation de 180 pays et territoires. L’ONG examine le pluralisme, l’indépendance des médias, la pratique de l’autocensure, le cadre légal… pour chaque pays étudié.

Les scores sont calculés à partir d’un questionnaire proposé en vingt langues à des experts du monde entier, doublé d’une analyse qualitative, précise Reporters sans frontières. 

Le Sénégal 47e sur 180 pays
Classé à la 49 ème place sur 180 pays en 2019, le Sénégal a fait un bond de deux places dans le classement mondial de la liberté de la presse 2020. Ce baromètre réalisé par Reporter Sans Frontières classe le Sénégal à la 47 ème place avec 23,99 points.

L’adoption du code à la presse ou le basculement vers la TNT constitue des motifs de satisfaction dans ce classement. Le Sénégal est classé 5 ème sur la quarantaine de pays africains sur le classement. « Considéré comme l’une des démocraties les plus stables du continent, le Sénégal dispose d’un paysage médiatique pluriel, et la Constitution de 2001 y garantit la liberté de l’information.

Les atteintes contre les journalistes se sont espacées ces dernières années, mais certains sujets restent tabous. Plusieurs médias ont été convoqués et intimidés pour avoir rapporté des faits de corruption. Les radios qui donnent la parole à des critiques du régime peuvent subir des pressions, tandis que les journalistes sont susceptibles d’être condamnés pour diffamation, mais les cas sont rares. Après plusieurs années de discussion, un code de la presse a été adopté en 2017, mais les décrets d’application ne sont pas encore signés », commente RSF sur le rapport du Sénégal.

« Ce code, qui ne dépénalise pas les délits de presse, prévoit la saisie des supports de diffusion et la suspension ou la fermeture d’organe de presse en cas d’atteinte à la sécurité de l’État, ce qui a laissé un goût amer aux professionnels du secteur. Le basculement total vers la Télévision numérique terrestre (TNT) annoncé pour 2020 constitue également une préoccupation pour les acteurs de la presse. Les charges liées au transport du signal et la redevance pourraient être des obstacles à la création d’une chaîne de télévision », conclut enfin RSF.

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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