Hong Kong

Le militant pro-démocratie hongkongais, Tam Tak-Chi inculpé pour «propos séditieux» en vertu d’une loi de 1938

Le militant pro-démocratie Tam Tak-Chi, arrêté dimanche par la police de Hong Kong, a été inculpé mardi 8 septembre pour avoir «tenu des propos séditieux», en vertu d’une loi datant de l’ère coloniale britannique, utilisée pour la première fois depuis la rétrocession du territoire à la Chine en 1997. La liberté sous caution lui a été refusée, selon les médias locaux.

Tam Tak-Chi, 47 ans, vice-président du parti d’opposition «People Power», et DJ à la radio, a comparu mardi devant un tribunal de Hong Kong, sous le coup de cinq chefs d’accusation pour avoir «tenu des propos séditieux» dimanche peu avant un rassemblement contre une loi controversée sur la sécurité nationale.

Les poursuites à son encontre interviennent deux mois après l’imposition par Pékin de cette nouvelle loi sur la sécurité nationale destinée à juguler le mouvement pro-démocratie à Hong Kong, alors que la répression s’intensifie envers l’opposition.

Les chefs d’accusation à l’encontre de M. Tam se réfèrent à une loi promulguée en 1938, à l’époque où le territoire était une colonie britannique, suscitant la crainte que la liberté d’expression soit encore plus criminalisée dans le territoire semi-autonome.

Selon le South China Morning Post, c’est la première fois qu’un prévenu est inculpé en vertu de ce texte depuis la rétrocession du territoire à la Chine en 1997. La police avait indiqué avoir arrêté M. Tam pour avoir employé des termes «suscitant la haine et le mépris à l’encontre du gouvernement, ainsi que le mécontentement et l’insatisfaction de la population».

D’après les médias locaux, les procureurs ont cité des exemples de «slogans séditieux» qu’il a eux prononcés: «Libérez Hong Kong», «Démantelez les forces de police», ou encore «Mort aux familles des policiers corrompus».

Peu avant la comparution de l’opposant, la dirigeante de Hong Kong, Carrie Lam, avait affirmé que les critiques à l’encontre du gouvernement ne violaient aucune loi. Mais, a ajouté Mme Lam, «dans certaines circonstances, la loi restreint la liberté d’expression».

Les autorités hongkongaises affirment que la nouvelle loi sur la sécurité nationale n’a pas affecté les libertés d’expression et de réunion garanties en vertu du principe «Un pays, deux systèmes» établi lors de la rétrocession en 1997.

Nombre de militants pro-démocratie locaux, mais aussi de pays occidentaux et des experts des Nations Unies ont dénoncé pour leur part un texte liberticide.

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