Politique

Le grand écrat d’Aly Ngouille Ndiaye sur la date précise des élections locales

Aly Ngouille Ndiaye est un adepte du grand écart. Voulant éviter toute confusion ou le genre « mo ko wakh », il a fait des projections de la tenue possible des locales au plus tard le 28 mars 2021. C’est du grand écart.

Devant les députés hier pour la prolongation une nouvelle fois du mandat des élus locaux, et la détermination de la date précise de l’élection locale, il a été encore dans un flou artistique.

Selon le ministre de l’Intérieur, le problème ne se situe pas au niveau de l’organisation matérielle de l’élection puisque, signale-t-il, «si c’était dans trois mois, on est prêt, le matériel est là».

«Si c’était seulement auditer le fichier électoral, cela peut se faire en un mois ou deux. Mais il s’agit du processus, cela veut dire que c’est tous les actes qui ont été posés depuis la refonte du fichier électoral qui vont être audités.

Cela, naturellement, ça prend du temps et c’est l’opposition qui l’a demandé dans le cadre du dialogue. J’ai voulu éviter qu’ on revienne ici tout le temps, c’est pourquoi on l’a fixé au plus tard le 28 mars 2021» a indiqué le ministre de l’Intérieur.

Aly Ngouille Ndiaye ajoute :» je dois vous dire que s’il n’y avait pas ce dialogue, nous, on est prêt à organiser les élections 3 mois après que le top soit donné».

S’agissant de la proposition de certains députés de mettre les communes sous délégation spéciale en lieu et place d’une prorogation du mandat des élus, le ministre souligne qu’il s’agit, à travers la prorogation, de sauvegarder l’équilibre des communes. Une décision «unilatérale» du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, que fustige l’opposition.

«Tu as choisi unilatéralement une fourchette temporaire. C’est ta responsabilité, mais l’op- position n’est pas d’accord» a estimé Aïda Mbodj.

Ramant à contre-courant de sa collègue, la députée Awa Guèye de la mouvance présidentielle de préciser : «Le gouvernement a introduit un amendement qui souligne que les élections départementales et municipales prévues le 1er décembre 2019, sont reportées pour être tenues au plus tard le 28 mars 2021. C’est du français. On n’a pas dit que les élections se tiendront le 28 mars.

Cela veut dire que l’élection peut intervenir en 2020 ou avant mars 2021». Sauf que, signale Bara Dolly, «dans le budget 2020 voté le même jour pour le ministère de l’Intérieur, aucun crédit n’a été affecté aux élections locales».

Ce qui montre, selon le député de Bokk Gis-Gis que «le pouvoir s’est déjà préparé à ne pas tenir les élections en 2020». Ce que le député Cheikh Bamba Dièye trouve «illégal».

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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