Zimbabwé

Le gouvernement zimbabwéen prévoit une baisse de 43 % de la récolte de maïs cette année

Le Zimbabwe s’attend à ce que sa récolte de maïs blanc, céréale de base, diminue de près de la moitié cette année en raison des faibles précipitations de la saison de croissance 2021/22, mais dispose encore de stocks tampons suffisants après une récolte record l’année précédente, selon une déclaration du cabinet vue par Reuters jeudi.

Ce pays d’Afrique australe d’environ 16 millions d’habitants a du mal à se nourrir depuis que l’ancien président Robert Mugabe a mené la saisie de fermes appartenant à des Blancs au début du millénaire pour réinstaller des Noirs sans terre. Le Zimbabwe a également subi de fréquentes sécheresses au fil des ans, et les conditions devraient s’aggraver avec la hausse des températures due au changement climatique.

« Le Cabinet saisit cette occasion pour rassurer la nation que, malgré la baisse de la production due aux aléas climatiques, il y a cependant suffisamment de maïs en stock », a déclaré le gouvernement.

La production de maïs pour la saison 2021/22 est estimée à 1,56 million de tonnes, en baisse par rapport au record pluriannuel de 2,72 millions de tonnes de la saison précédente, a-t-il ajouté.

Les meuniers du Zimbabwe ont augmenté les prix, citant la hausse des coûts d’importation et de production, ainsi que les contraintes d’approvisionnement liées au conflit Russie-Ukraine.

En mars, les meuniers ont augmenté les prix de la farine de maïs et de la farine de blé de 15 %, suivis de nouvelles hausses de 52 % et 31 % pour la farine de maïs et la farine de blé, respectivement, en avril. 

L’inflation des prix alimentaires a exacerbé les défis d’un pays qui se bat pour se remettre d’une crise économique longue de plusieurs décennies, aggravée par le COVID-19 et la dévaluation rapide d’une monnaie locale réintroduite en 2019.

Le Zimbabwe, qui a subi une hyperinflation de 500 milliards de pour cent en décembre 2008 selon le Fonds monétaire international, connaît une nouvelle phase d’augmentation rapide des prix, l’inflation en glissement annuel ayant atteint 96,4 % en avril, contre 60,6 % en janvier.

Le gouvernement a déclaré que le pays dispose de quelques stocks de maïs reportés de la récolte de l’année dernière, mais a appelé les meuniers privés et les producteurs d’aliments pour bétail à compléter les réserves nationales par l’importation de 300 000 tonnes de céréales.

Le Zimbabwe a besoin de 2,2 millions de tonnes de maïs par an pour la consommation humaine et animale.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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