Suède

Le bloc de droite et d’extrême droite, mené par Ulf Kristersson vainqueur des élections législatives

Selon des résultats quasi définitifs portant sur plus de 99 % des bureaux de vote, le bloc de droite et d’extrême droite, mené par le conservateur Ulf Kristersson, obtiendra 176 sièges, contre 173 pour le bloc de gauche, mené par Magdalena Andersson.

La première ministre suédoise, Magdalena Andersson, a reconnu mercredi 14 septembre la défaite de la gauche et la victoire du bloc constitué par la droite et l’extrême droite aux élections législatives, après un comptage presque complet des voix d’un scrutin très serré.

Selon des résultats quasi définitifs portant sur plus de 99 % des bureaux de vote, le bloc de droite et d’extrême droite, mené par le conservateur Ulf Kristersson, obtiendra 176 sièges, contre 173 pour le bloc de gauche, mené par Mme Andersson.

« Merci pour la confiance, maintenant nous allons remettre de l’ordre en Suède ! », a immédiatement réagi sur Facebook celui qui doit succéder à Mme Andersson. « Je commence maintenant le travail pour former un nouveau gouvernement efficace », a-t-il ajouté.

La dirigeante social-démocrate a annoncé sa démission, qui sera officiellement présentée jeudi. Le bloc formé par trois partis de droite et le parti d’extrême droite des Démocrates de Suède (SD) a « une petite majorité, néanmoins une majorité », a-t-elle déclaré au cours d’une conférence de presse. « Je demanderai donc demain [jeudi] à être démise de mes fonctions de première ministre et la responsabilité pour la suite sera confiée au président du Parlement », a-t-elle ajouté.

Les élections de dimanche étaient si serrées qu’il a fallu attendre un comptage de quelques dizaines de milliers de voix manquantes ce mercredi pour valider les résultats complets. Seuls ceux de quelques bureaux manquaient encore mercredi soir.

Bascule historique
La bascule est historique : jamais jusqu’ici un gouvernement suédois ne s’était appuyé au Parlement sur les Démocrates de Suède (SD), le grand vainqueur des élections avec 20,6 % des voix et un nouveau rang de deuxième parti du pays. « Maintenant commence le travail pour faire que la Suède soit bien de nouveau », a réagi son leader, Jimmie Åkesson, sur Facebook, promettant d’être une « force constructive et d’initiative ».

Héritier d’un groupe néonazi à sa création, en 1988, le parti d’extrême droite s’est peu à peu banalisé dans le paysage politique suédois, entrant au Parlement en 2010, avec 5,7 % des sièges, puis grimpant à chaque élection, sur fond de forte immigration et de problèmes de gangs criminels dans le pays.

Bien que le SD soit le premier parti de la majorité des droites, son dirigeant n’est pas en mesure d’avoir le soutien des trois autres partis pour devenir premier ministre, poste promis à Ulf Kristersson.

Un des points les plus compliqués concerne l’ambition affichée par le SD de faire partie du gouvernement. Les trois partis de droite traditionnelle (Modérés, Chrétiens-démocrates et Libéraux) y sont défavorables. Le scénario le plus probable, selon les politologues, est que le SD, bien qu’il soit le plus gros parti des quatre, appuie seulement le gouvernement au Parlement, sans en faire directement partie.

Mais cette majorité étriquée, allant du centre droit à l’extrême droite, s’annonce bien fragile, les libéraux, notamment, et le SD ayant des lignes politiques très divergentes sur nombre de dossiers. Ancien gymnaste, Ulf Kristersson va devoir réussir l’acrobatie de finaliser et de maintenir l’union des trois droites : libérale, conservatrice et nationaliste.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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