Kenya

Le Kenya rompt ses liens avec la République arabe sahraouie (RASD)

Le nouveau président du Kenya, William Ruto, a déclaré mercredi 14 septembre que le pays d’Afrique de l’Est rompait ses liens diplomatiques avec la République arabe sahraouie (RASD) autoproclamée, après des discussions avec le Maroc.

Cette rupture intervient à peine 24 heures après la cérémonie d’investiture de William Ruto, à laquelle a assisté le chef du mouvement indépendantiste Front Polisario, Brahim Ghali, à Nairobi.

Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, veut un État indépendant au Sahara occidental, une vaste étendue désertique que le Maroc considère comme faisant partie de son propre territoire.

«Le Kenya annule sa reconnaissance de la RASD et prend des mesures pour réduire la présence de cette entité dans le pays», a déclaré William Ruto sur Twitter après avoir rencontré le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

«Trouver une solution durable»
Nasser Bourita lui a remis un message de félicitations du roi du Maroc Mohammed VI, a indiqué William Ruto, ajoutant que les deux pays avaient convenu d’améliorer leurs relations «entre autres dans les domaines du commerce, de l’agriculture, de la santé, du tourisme et de l’énergie».

«Le Kenya soutient le cadre des Nations unies comme mécanisme exclusif pour trouver une solution durable au différend», a déclaré le président Ruto. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental se trouve à l’extrémité ouest du vaste désert éponyme, qui s’étend le long de la côte atlantique.

Le Polisario, qui a proclamé la RASD en 1976, continue de réclamer, avec le soutien de l’Algérie, la tenue d’un référendum prévu par l’ONU au moment de la signature d’un cessez-le-feu entre les belligérants en 1991.

Depuis lors, 84 États membres des Nations unies ont reconnu la RASD. Mais la question du statut de la région reste dans l’impasse et le Maroc a construit des murs de sable surmontés de fils de fer barbelés qui encerclent toujours 80 % de la région.

Rabat rejette tout vote proposant l’indépendance comme une option, arguant que pour des raisons de sécurité régionale, seule la question de l’autonomie est sur la table.

L’ONU, qui considère le Sahara occidental comme un «territoire non autonome» en l’absence d’un règlement définitif, y a déployé une mission de maintien de la paix. L’Union africaine reconnaît la République arabe sahraouie comme un de ses membres.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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