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L’action publique contre Cheikh Béthio Thioune éteinte dans de tristes circonstances !

Vingt-quatre heures après avoir écopé de 10 ans de travaux forcés, Cheikh Béthio Thioune est décédé hier, en France, à l’âge de 81 ans. Ainsi, l’action en cours suite à l’interjection d’appel de ses avocats, est finalement éteinte. A cet effet, le défunt accusé ne sera plus poursuivi par la justice des hommes…

Triste fin et triste épilogue judiciaire que celle de l’affaire de Madinatoul Salam dont le « principal » accusé en l’occurrence Cheikh Béthio Thioune, le guide des thiantacounes, est décédé.

Un rappel à Dieu survenu vingt- quatre heures après sa condamnation par la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Mbour à dix ans de travaux forcés pour complicité de meurtre et non-dénonciation de meurtre.

Pire encore, le juge de la chambre criminelle avait suivi les réquisitions du parquet en ordonnant la mise sous séquestre de l’ensemble des biens du Guide des « Thiantacounes » et alloué aux familles des victimes, Bara Sow et Ababacar Diagne, la somme de 100 millions de francs chacune.

Dans des circonstances particulièrement tristes, l’action publique est éteinte en ce qui concerne Cheikh Béthio Thioune. Son avocat, Me Ousmane Sèye, confie qu’il n’aurait jamais souhaité cette triste fin pour l’homme qu’il vient de défendre avec brio devant le Tgi de Mbour. « Car mon client Cheikh Béthio Thioune avait décidé, une fois guéri, de rentrer au Sénégal pour se constituer prisonnier afin d’être jugé puisque nous avions déjà interjeté appel » explique Me Ousmane Sèye.

Selon lui, son client, condamné par contumace à 10 ans de travaux forcés, avait un délai de 20 ans pour se livre à la justice dans le but d’être rejugé. « Mal- heureusement, il est décédé en toute innocence. Parce que bien avant sa mort, l’action publique était toujours en cours du fait de l’appel.

Mieux, la condamnation n’était pas définitive. Hélas, dès lors que Cheikh Béthio est décédé, l’action est éteinte ! De triste manière puisque personne ne croyait à sa maladie. Mais Dieu vient de trancher… » regrette Me Ousmane Séye très ému par la disparition de son client. Toutefois, le talentueux avocat se dit prêt à faire face aux éventuels vautours qui roderaient autour du cadavre ou des biens du disciple de Serigne Saliou Mbacké.

Selon les juristes, quand on dit que l’action publique est éteinte cela signifie que le procureur de la République ne peut plus entamer de poursuites contre l’auteur de l’infraction ou le condamné à savoir le défunt Cheikh Béthio Thioune. Parce qu’en matière de procédure pénale, le décès en prison ou en dehors de la prison de la personne poursuivie met fin à l’action publique. A cet effet, le juge pénal est obligé de rendre un jugement constatant l’extinction de l’action publique.

Par contre, un autre débat posthume va sans doute profaner la tombe de l’honorable défunt marabout Cheikh Béthio Thioune.

Surtout que, selon certains juristes, la mort n’aurait en principe aucun effet sur la justice civile « peu importe que la personne décédée soit le demandeur ou le défendeur » argumentent-ils en faisant allusion aux parties civiles auxquelles que la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Mbour a alloué une somme de 100 millions de francs chacune. Nous n’en sommes pas encore là !

Car, l’heure est aux prières pour le repos de l’âme de celui qui fut un guide religieux exemplaire, généreux et rassembleur. Un homme dont la vie tout entière a été consacrée à son défunt marabout, le regretté Serigne Saliou Mbacké. Puisse Dieu l’accueillir en Son paradis. Amine.

Pape NDIAye

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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