Mali

La France appelle l’opposition et le pouvoir Malien à suivre les recommandations de la médiation ouest-africaine

La France a salué, ce vendredi 24 juillet, la médiation des pays ouest-africains dans la crise socio-politique au Mali, appelant autorités et opposition à suivre leurs recommandations pour sortir de la crise.

La Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a notamment proposé le 19 juillet la formation d’un gouvernement d’union nationale et d’une nouvelle Cour constitutionnelle sur une «base consensuelle» chargée de résoudre le litige autour des résultats des législatives de mars-avril.

Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères «salue la forte implication de la CEDEAO» et «sa décision de tenir un sommet extraordinaire» lundi 27 juillet. «La France reste cependant préoccupée par le retard pris dans la mise en œuvre des recommandations déjà émises», poursuit le Quai d’Orsay, estimant qu’elles permettraient de «rétablir la légitimité des institutions mises en cause, la Cour constitutionnelle et l’Assemblée nationale» et de «répondre aux demandes de l’opposition et la société civile, dans le strict respect de la Constitution».

«Faire preuve de responsabilité»
Une première mission ouest-africaine de niveau ministériel avait déjà formulé des propositions semblables en juin, sans succès. La visite jeudi de cinq chefs d’État d’Afrique de l’Ouest (Nigeria, Niger, Côte d’Ivoire, Ghana et Sénégal) n’a pas davantage débloqué la situation.

La France, lourdement engagée militairement au Mali avec la force antidjihadiste Barkhane de plus de 5.000 hommes, rappelle que les défis du pays «préoccupent l’ensemble des Maliens, les pays de la région et la communauté internationale». Elle «appelle donc l’ensemble des parties à faire preuve de responsabilité et à s’engager dans un dialogue sincère pour aboutir à des mesures consensuelles avant l’échéance du 31 juillet fixée par la CEDEAO».

Au pouvoir depuis 2013, le président Ibrahim Boubacar Keïta est massivement contesté dans la rue depuis juin. Au climat d’exaspération, nourri depuis des années par l’instabilité sécuritaire dans le centre et le nord du pays, le marasme économique ou une corruption jugée endémique, est venue s’ajouter l’invalidation par la Cour constitutionnelle d’une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril.

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