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La DGID du Sénégal se donne un mois pour recouvrer 300 milliards FCFA de recettes

Bassirou Samba Niass, le Directeur général des impôts et domaines, informe que les services fiscaux ont recouvré 1300 milliards de francs sur un objectif de 1600 milliards pour l’année 2019, Soit un gap de 300 milliards de francs Cfa à combler dans un délai d’un mois.

Les services des impôts et domaines devraient se retrousser davantage les manches. En effet, ils ont un gap de 300 milliards de francs à combler avant fin décembre 2019, pour atteindre l’objectif annuel qui leur a été fixé, c’est-à-dire 1600 milliards de francs Cfa. «A date, nous sommes à 1300 milliards de francs Cfa. Sur le mois qui nous reste, nous pensons atteindre notre objectif.

Les recettes fiscales connaissent un cyclique et les plus gros montants sont toujours obtenus en fin d’année, entre le mois de novembre et le mois de décembre. J’ai lancé en utilisant un terme footballistique en disant à mes agents que c’est le Boxing Day au niveau de la Dgid et tous les jours c’est match, tous les jours, c’est une mobilisation de tous les agents des impôts et domaines pour aboutir à une mobilisation accrue des recettes fiscales.

L’objectif est que nous sommes dans une bonne tendance et nous pensons pouvoir l’atteindre à la fin de l’année», a annoncé le Directeur général de la Dgid, Bassirou samba Niass. C’était à l’occasion de la 15e Assemblée générale de l’Amicale des inspecteurs des impôts et des domaines du Sénégal (Aiids) où ses collaborateurs ont remis sur la table la question de la gestion des carrières des inspecteurs des impôts et des domaines.

En effet, indique le président de l’Aiids, c’est une question très vieille qui n’est pas réglée et les inspecteurs des impôts et domaines ont besoin d’avoir une certaine visibilité par rapport à leur carrière. Mor Fall a également évoqué la question de leurs conditions de travail.

En réponse, Bassirou samba Niass a rappelé le contexte dans lequel évolue cette corporation. Pour lui, «face à des mutations importantes qui s’opèrent dans notre économie de manière générale, aujourd’hui, il urge de faire appel à des compétences nouvelles. Il y a le pétrole et des enjeux miniers qui sont là et d’autres catégories d’enjeux qui sont en cours et l’inspecteur des impôts et des domaines doit faire une introspection pour voir où va l’administration fiscale et essayer de se positionner».

Programme «Yataal» pour élargir l’assiette fiscale
Il a profité de l’occasion pour lancer et partager avec l’Aiis sa vision qu’il a déclinée à travers un programme dénommé «Yataal». Ce programme, dit-il, vise à élargir.

Car, explique le Dgid, «nous avons constaté que l’assiette fiscale au Sénégal est une assiette étroite et avec les ambitions de croissance et de développement déclinées par le président de la République, il était impératif d’apporter une réponse. Et cette réponse, nous en sommes convaincus, c’est l’élargissement de la base des pyramides des cotisants, qui est actuellement très étroite.

Donc, il nous faut l’élargir à travers le programme que nous appelons «Yataal», en utilisant toutes les ressources informationnelles qui sont à notre disposition, de l’administration fiscale d’abord et ensuite de toute les autres administrations qui participent pour pousser toutes les personnes qui sont titulaires de revenus au Sénégal qu’ils puissent participer à cet effort national à travers le paiement des impôts».

A son avis, «c’est la seule possibilité que la Dgid voit pour permettre au Sénégal d’assurer son émergence, une croissance soutenue et durable, parce que sans recette fiscale, il n’y a pas d’endettement. Sans recette fiscale, il n’y pas de dépenses publiques et s’il n’y pas de dépenses publiques, il ne peut pas y avoir de croissance donc, parce qu’il n’y aura pas d’écoles, pas d’hôpitaux, entre autres et sans cela, il est difficile d’avoir une croissance.

Et cela est basé sur une mobilisation accrue des recettes fiscales et cette mobilisation nécessite la participation de tous et c’est ce programme que nous lançons sur la période 2020-2023 pour rattraper le taux de pression fiscale qui est très faible au Sénégal pour que l’on puisse l’amener à un niveau extrêmement élevé. Le potentiel a été évalué à 25% et nous nous sommes autour de 17%. Aujour­d’hui, il faudra rattraper ces points de pic et permettre au Sénégal d’avoir le maximum de recettes fiscales pour assurer son développement».

Concernant les problèmes fonciers dans lesquels la Dgid est souvent impliquée, M. Niass se dédouane. Il se dit conscient que la qualité des services en matière foncière et domaniale n’est pas des meilleures. «Nous avons fait une évaluation des problématiques qui se posent.

La Dgid à la charge du foncier, mais le foncier au Sénégal, c’est plusieurs catégories de domaines, c’est le domaine privé de l’Etat, c’est le domaine public et c’est aussi le domaine national. Pour le domaine privé de l’Etat, nous sommes à 100% responsables de sa gestion. S’agissant du domaine national, la gestion est dévolue aux collectivités locales pour la plupart.

Donc, la plupart des contentieux et des conflits, certes découlent de cette configuration de notre foncier, mais en ce qui nous concerne, nous sommes conscients qu’il y a quelques soucis et problématiques et nous sommes en train de peaufiner et d’apporter une réponse dans le cadre de l’amélioration des services à rendre aux usagers et la réponse se trouve dans le programme Yataal», a précisé le Dgid .

Alioune Badara Cissé

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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