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Instagram renforce la sûreté des comptes des ados

Les nouveaux comptes créés par des mineurs seront désormais «privés» par défaut. Facebook va également limiter le ciblage publicitaire des ados.

Instagram va rendre les comptes de ses nouveaux jeunes utilisateurs «privés» par défaut, et mieux protégés des potentiels prédateurs, mais ces mesures ne convaincront pas forcément ses détracteurs, inquiets des risques liés à l’utilisation des réseaux sociaux pour les enfants et ados. À partir de cette semaine, les comptes créés par les jeunes de moins de 16 ans (voire 18 ans dans certains pays) seront privés par défaut, et les utilisateurs existants seront incités à faire ce choix, sans obligation. Instagram requiert actuellement un âge minimum légal de 13 ans pour s’inscrire, tout comme Snapchat et TikTok.

«Nous pensons que les comptes privés sont le bon choix pour les jeunes, mais nous reconnaissons aussi que certains jeunes créateurs peuvent vouloir des comptes publics pour se construire un public», a expliqué l’application de photos et vidéos dans un communiqué mardi. «Partout où nous le pouvons, nous voulons préserver les jeunes d’être contactés par des adultes qu’ils ne connaissent pas (…) et nous pensons que les comptes privés sont le meilleur moyen».

Ces comptes permettent à leurs détenteurs de limiter les interactions («like», commentaires…) avec les utilisateurs qu’ils n’ont pas ajoutés à leurs contacts.

Le groupe Facebook annonce également limiter le ciblage publicitaire des moins de 18 ans. Les annonceurs ne pourront plus toucher les adolescents qu’en fonction de leur âge, de leur genre et de leur localisation. Il ne sera plus possible d’exploiter les goûts et les données de navigation de ces jeunes pour leur afficher des publicités personnalisées. Ces changements toucheront l’ensemble des applications du groupe Facebook.

Facebook étudie un Instagram pour les moins de 13 ans
Instagram a aussi annoncé avoir développé une technologie pour empêcher des utilisateurs qui ont été «bloqués ou signalés par une jeune personne», d’interagir avec des ados ou de «découvrir» leurs comptes sur les fils d’exploration de la plateforme.

Ces nouvelles mesures seront appliquées aux États-Unis, en Australie, en France, au Royaume-Uni et au Japon, avant d’être étendues au-delà. Mais elles risquent de ne pas rassurer les nombreuses associations et autorités qui associent le réseau social avec de nombreux dangers pour la santé mentale des plus jeunes.

En mai, la plupart des États américains ont appelé le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, à abandonner le projet de créer une version d’Instagram pour les moins de 13 ans.

«La recherche montre une corrélation entre l’utilisation des réseaux sociaux et la hausse de la détresse psychologique et des comportements suicidaires au sein de la jeunesse», argumentaient les procureurs généraux de 44 États dans une lettre adressée au fondateur du géant californien.

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