Société

Fimela manque d’eau depuis… 3 ans

A l’heure où l’on conseille aux populations de se laver régulièrement les mains pour stopper la propagation du coronavirus, dans la commune de Fimela, dans la région de Fatick, ce qui manque le plus, c’est le liquide précieux. La zone est privée d’eau depuis 3 ans.

« Rendez-nous nos forages et laissez –nous gérer notre bien commun ! » Tel est le mot d’ordre des habitants de la commune de Fimela qui peine à disposer du liquide précieux. Surtout en cette période où il est recommandé aux gens de se laver régulièrement les mains pour stopper la propagation du Covid-19.

En effet, depuis plus de 3 ans maintenant, les populations de l’arrondissement de Fimela qui couvre les cinq communes que sont: Loul Séssene, Djilas, Diofior, Fimla et Palmarin peinent à disposer du liquide précieux.

Ces milliers de personnes au cœur du royaume d’enfance du Président Senghor n’ont cessé de manifester leur désarroi auprès des autorités du ministère et des responsables de la société privée chargée de l’approvisionnement en eau courante dans la zone, SEOH. Cette société a bénéficié du contrat d’affermage avec l’OFOR (Office des Forages Ruraux). Et bien que toutes ces entités soient au courant de la situation, rien n’est fait.

En effet, renseigne un ancien cadre de cette commune. «Des appels ont été faits aux responsables des différentes sociétés, des marches initiées, des réclamations déposées, des articles et émissions de presse ont aussi été produits. Mais il n’y a eu aucune solution durable par les deux ministres qui se sont succédés au département chargé de l’Eau.

En juin 2019, un CRD spécial a été organisé à Fatick, chef -lieu de région, sous la présidence du Gouverneur, et en présence du Directeur de l’OFOR, des responsables du cabinet du ministre, des responsables de la société privée SEHO, et aussi de certains maires de Commune.

Des recommandations ont été faites, parmi lesquelles : mettre à contribution le forage de Ndiosmone et renforcer les investissements pour changer les infrastructures de conduite d’eau. Toutes les propositions qui sont issues de ces rencontres n’ont jamais été exécutées » renseigne notre interlocuteur.

Malgré cette situation, les maires se sont beaucoup investis dans la recherche de solution et ont même, quelques fois, payé les citernes pour l’approvisionnement des villages. En dépit de ces efforts, les habitants continuent de vivre difficilement cette situation.

Pour ne pas vivre sans eau, les populations de ces communes achètent des bidons d’eau vendus à 200 f. Les femmes se lèvent aussi à 3 heures du matin pour guetter quelques gouttes d’eau qui sortiraient du robinet. Et face à la propagation du virus, la population en appelle à l’aide de l’Etat pour ne pas les laisser mourir.

Ousmane Thior

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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