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Facebook interdit les «blackfaces» et les stéréotypes antisémites

Le réseau social met à jour sa politique sur les discours haineux en précisant les contenus qui seront désormais retirés.

Après avoir été vivement critiqué, ainsi que boycotté par plus d’un millier d’annonceurs, Facebook commence à adapter sa politique de lutte contre les discours haineux et racistes. Le réseau social a annoncé mardi travailler à préciser les contenus qui sont interdits de publication. Dorénavant les contenus contenant des «blackfaces» (visages maquillés en noir) et les stéréotypes antisémites reliant les Juifs à l’argent et au pouvoir sont interdits.

Cette mise à jour n’est qu’un début. Facebook a consulté une soixantaine de parties prenantes, comme des ONG, tout autour du monde, afin d’établir une liste de stéréotypes préjudiciables à certains groupes (par exemple, des immigrants, des juifs, des musulmans, des membres de la communauté LGBTQ, etc.).

La plateforme a également affiné sa politique «d’étiquetage» des contenus par ses partenaires de fact-checking. Désormais, une publication pourra être qualifiée «d’altérée». Cela concernera les vidéos ou les photos manipulées ou éditées de façon à tromper le public. Un contenu pourra aussi être affublé de la mention «contexte faisant défaut» («missing context»), par exemple lorsqu’une vidéo est tronquée, là encore afin de faire penser qu’une personne a dit le contraire de ce qu’elle a réellement voulu exprimer.

Facebook précise qu’il restreindra le partage des contenus problématiques de façon proportionnelle à l’altération de l’information. «Un contenu qualifié de partiellement faux contient des faits inexacts, a expliqué Keren Goldshlager, responsable Intégrité chez Facebook. En conséquence, nous réduisons sa distribution, mais dans une moindre mesure que les contenus faux ou altérés.»

Explosion de la modération sur Instagram
Facebook a également publié mardi son rapport sur la transparence pour le deuxième trimestre. Il en ressort que la détection proactive des contenus haineux a été encore améliorée de 6 points par rapport au premier trimestre, 95% des publications problématiques ayant été détectées par Facebook sans signalement d’utilisateur.

Les contenus retirés ont augmenté drastiquement, passant de 9,6 à 22,5 millions. Cela résulte de l’extension à l’espagnol, l’arabe et l’indonésien des outils de détection fonctionnant à l’intelligence artificielle au cours du premier trimestre.

L’amélioration de ces outils pour la langue anglaise a également joué. La montée en puissance de ces outils a été par ailleurs très rapide sur Instagram, les contenus retirés ayant été multipliés par quatre en un trimestre, dépassant les 3 millions entre avril et juin.

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