Faits divers

Éric Zemmour condamné pour provocation à la haine anti-musulmans saisit la CEDH qu’il a fustigé

Le chroniqueur et polémiste Éric Zemmour a saisi, ce mercredi, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Il reproche à la France de violer sa liberté d’expression à travers sa condamnation, définitive, pour provocation à la haine religieuse.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), installée à Strasbourg, a réceptionné, ce mercredi, la requête d’Éric Zemmour, sur le fondement de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme protégeant la liberté d’expression. Le polémiste estime que la France à violer sa liberté d’expression à travers sa condamnation, définitive, pour provocation à la haine religieuse.

La Cour s’engage à traiter les affaires en moyenne dans un délai de trois ans après réception de la requête.

Condamné à une amende de 3 000 €
En septembre, la Cour de cassation avait rejeté le recours d’Éric Zemmour contre un arrêt de la cour d’appel de Paris de mai 2018 qui le condamnait à une amende de 3 000 € pour des propos anti-musulmans tenus en 2016 dans l’émission de France 5 C à vous .

L’auteur du Destin français avait notamment estimé qu’il fallait donner aux musulmans le choix entre l’Islam et la France et que la France vivait depuis 30 ans une invasion, affirmant que dans d’innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées se jouait une lutte pour islamiser un territoire, un djihad.

La cour d’appel avait estimé que ces deux passages visent les musulmans dans leur globalité et contiennent une exhortation implicite à la discrimination.

Éric Zemmour avait également été condamné à verser un euro symbolique et 1 000 € au titre des frais de justice à l’association CAPJPO EuroPalestine, qui avait engagé les poursuites.

« Peut-on encore être polémiste en France ? »
La décision de condamner Zemmour porte atteinte à la liberté d’expression et constitue une atteinte au procès équitable, avait déclaré son avocat, Me Antoine Beauquier, à l’hebdomadaire le Point. Notre recours pose la question suivante : la France laisse-t-elle encore à quelqu’un le droit d’être un polémiste ?

Ce recours peut paraître paradoxal alors qu’Eric Zemmour a fustigé par le passé ces juges qui foulent au pied la démocratie, prenant entre autres pour cible la CEDH.

Au nom de l’État de droit, les juges, que les médias appellent les sages, c’est-à-dire la Cour européenne des droits de l’homme, la Cour de justice européenne et le Conseil constitutionnel, imposent leur idéologie au pouvoir politique, pointait-il en octobre 2018 dans un entretien au Point.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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