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Emmanuel Macron réclame de la « clarté » aux gouvernements sahéliens dans la lutte contre le djihadisme

Le président français Emmanuel Macron a une nouvelle fois réclamé de la clarté aux gouvernements sahéliens sur la présence militaire française et la lutte contre le djihadisme, reprenant des propos qui avaient généré de la tension entre la France et ses partenaires.

Ce que j’attends, c’est une prise de responsabilité, c’est un discours de vérité […] Si cette clarté politique n’est pas établie, la France, dans certains pays en tirera toutes les conséquences, a averti le président français, samedi 21 décembre 2019, à Abidjan, durant une visite d’État en Côte d’Ivoire.

Il faut les conditions politiques pour accompagner le travail militaire que nous y faisons. Notre efficacité militaire dépend aussi du travail politique qui est fait par chacun souverainement, et des politiques de développement que nous y conduisons aussi, a-t-il dit alors que 4 500 hommes de l’opération Barkhane de lutte contre le djihadisme sont stationnés dans le Sahel.

Je ne peux pas demander à nos soldats de prendre des risques pour lutter contre le terrorisme et la sécurité de ces pays, et avoir des opinions publiques de ces mêmes pays qui croient à des contre-vérités, a-t-il souligné. La France n’est pas là avec des fins impériales […] Je ne me laisserai pas attaquer, je ne laisserai pas attaquer nos soldats avec ce type d’arguments.

Le G5 Sahel veut « un partenariat respectable et respectueux »
Le 4 décembre 2019, dans le sillage de la mort de treize soldats français au Mali lors d’une collision entre hélicoptères en zone de combat, Emmanuel Macron avait invité les chefs d’État sahéliens à un sommet à Pau (où étaient stationnés la majorité des soldats), le 13 janvier 2020, consacré à la dégradation de la situation sécuritaire dans la région, et demandant aux présidents de clarifier leur position sur la présence militaire française.

Cette annonce avait été mal ressentie par beaucoup dans les États du Sahel, qui l’avaient perçue plutôt comme une « convocation » alors même qu’il existe un sentiment anti-français grandissant.

Quand il parle de clarification, le président Macron vise IBK (Ibrahim Boubacar Keita, le président malien) et Kaboré (Roch Marc Christian Kaboré, le président burkinabé), avait récemment précisé une source sécuritaire à l’AFP. Samedi 21 décembre 2019, le président malien a d’ailleurs déclaré, sur TV5, que le G5 Sahel souhaitait « un partenariat respectable et respectueux » avant le sommet de janvier.

« Nous sommes dans une situation où la sécurité du monde entier est menacée. Dès lors, il est bon, il serait souhaitable en tout cas, que cela soit envisagé comme tel et avec beaucoup de considération et de respect de part et d’autre », a déclaré Ibrahim Boubacar Keita.

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