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Emmanuel Macron et l’Afrique : un grand débat africain à l’Elysée

Jeudi après-midi, le chef de l’Etat reçoit de nombreuses personnalités en lien avec l’Afrique pour une discussion ne devrait pas mettre sur la table les sujets migratoires et sécuritaires.

À l’Elysée, on bombe le torse. Jeudi après-midi, Emmanuel Macron reçoit 400 personnes dans la salle des fêtes du palais présidentiel pour un « événement » (sic) avec les « diasporas africaines ».

En guest star, le président du Ghana et très populaire sur le continent africain, Nana Akufo-Addo. « Ce ne sera pas un discours », prévient son entourage, mais un « dialogue interactif avec le public »… comme un nouvel épisode du grand débat national. Cette fois, il sera destiné à évoquer la relation entre la France et le continent noir, loin des sentiers battus et rebattus des sujets migratoires et sécuritaires. Charge aux convives du chef de l’Etat de l’interroger. « Sans tabou », insiste-t-on en haut lieu.

Le public a été puisé parmi la diaspora africaine de France. C’est-à-dire, d’après les critères élyséens, des personnes qui ont une nationalité africaine et vivent en France, des binationaux ou encore des Français ayant une ascendance africaine.

Des personnalités emblématiques de « success story » franco-africaines, comme Albert Malongo Ngimbi, sacré meilleur sommelier du pays par le Guide Michelin.

Quelques têtes d’affiche seront là aussi, à l’image du rappeur Abd-el-Malik, de la chroniqueuse Hapsatou Sy ou encore de la basketteuse Diandra Tchouatchang. Avec, petite curiosité, la présence de Lilian Thuram… Guadeloupéen.

Une opération serait plus politique que diplomatique ?
« La salle sera multicolore, mais ça va être tout sauf du communautarisme puisque pour la première fois, on va donner la parole à des gens qui n’ont pas voix au chapitre dans ce genre de rencontres, vante Hervé Berville, député (LREM) des Côtes-d’Armor, né au Rwanda. Ils vont pouvoir échanger librement en dehors des cercles habituels des hauts fonctionnaires, des diplomates, etc. ». D’ailleurs les ambassadeurs africains à Paris n’ont pas été conviés à ce grand raout.

Plusieurs membres du gouvernement, eux, seront présents, au premier rang desquels la porte-parole, Sibeth N’Diaye.

De là à croire que l’opération serait plus politique que diplomatique ? « On parle souvent des communautés religieuses en France, du poids politique qu’elles représentent. Peut-être est-il effectivement pertinent de s’adresser, dans un registre similaire, aux Africains de France », remarque un ministre. D’autant que cette diaspora représente cinq millions de personnes. Elle compte, aussi, quelques électeurs.

 Par Olivier Beaumont et Ava Djamshidi

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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