Histoire

Émile Pinet-Laprade, né à Mirepoix et gouverneur du Sénégal

Le 11 août 1872, Charles Vigarosy, membre du conseil général, et Aristide Vallon, capitaine de vaisseau, officier de la Légion d’Honneur, prononcent, lors de la sépulture de ses cendres, l’éloge funèbre de Jean Marie Émile Pinet-Laprade né à Mirepoix le 13 juillet 1822.

Décédé à Saint-Louis du Sénégal, le 17 août 1869, il fut victime d’une épidémie de choléra qui fit cent vingt-deux morts en quinze jours. Lors de ses obsèques au cimetière de Sor, près de Saint-Louis du Sénégal, il est rappelé qu’Émile Pinet-Laprade, polytechnicien, envoyé à sa demande au Sénégal en 1848, y prend la responsabilité du service du Génie.

Il s’installe à Gorée en 1 855 et fait effectuer de nombreux travaux dans l’île. Il pose en 1857 la première pierre du fort de Dakar, fondation qui joue un rôle déterminant pour l’avenir du Sénégal. Celui que l’on connaît maintenant sous le titre de Gouverneur Pinet-Laprade consacre désormais toute son énergie à la planification et à la construction du port et de la ville de Dakar, complétant les projets de ses prédécesseurs.

Le 20 mars 1853, le capitaine du génie Léon Faidherbe propose un plan du village de Dakar, complété en 1858 par le directeur des Ponts et Chaussées Gindre. Le 18 juin 1862, le lieutenant-colonel du génie Émile Pinet-Laprade présente « un plan des alignements auxquels on propose de soumettre les constructions élevées sur la voie publique à Dakar, avec projet de débarcadère et de corps de garde. »

Repris dans d’autres villes d’Afrique sous le nom de « plan Pinet-Laprade », ce plan est directement inspiré par celui de Mirepoix, sa ville natale, avec place centrale, rues perpendiculaires et bâtiments regroupés par usage et destination. Il doit remplacer « un véritable labyrinthe de rues et d’impasses, de tours et détours. ».

L’aménagement se fait de 1862 à 1866, Émile Pinet-Laprade devenant gouverneur du Sénégal en 1865. Il avait aussi le projet d’une voie ferrée reliant Saint-Louis du Sénégal et Dakar.

Dans une lettre au procureur impérial, Émile Pinet-Laprade écrit que « L’esclavage, ce trafic honteux, que l’humanité réprouve et que nos lois punissent, doit cesser. » Mettant sa vie à la hauteur de ses convictions, il prend pour compagne une jeune femme Peul, Marie Assar, esclave devenue libre par la loi Schoelcher (sur décret du 27 avril 1848).

Avec La Dépêche du midi

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