Pollution

Drame écologique sur les côtes sénégalaises: Gaoussou Guèye demande que toute la lumière soit faite sur cette affaire

Relayée par nos confrères de Libération Online dimanche soir, l’information faisant état de la découverte depuis le 8 mai courant par des communautés de pêcheurs de la Petite Côte (Somone, Popenguine, Mbour, Joal et Gandiol) de quantités importantes de poissons morts tout le long de la côte atlantique, s’est amplifiée.

Face à cette polémique, l’une des figures les plus influentes de la société civile mondiale dans le domaine de la pêche, a élevé la voix pour demander que toute la lumière soit faite sur ce qu’il assimile à un drame écologique.

« Plus jamais ça ! ». C’est le cri du cœur, via une plateforme de réseaux sociaux, du président de la Confédération Africaine des Organisations de la Pêche Artisanale (Caopa). Le célèbre Gaoussou Guèye a donc réagi en ces termes. « Depuis cette date jusqu’à ce 17 mai 2022, les populations sont sur le qui-vive.

Tout le monde est interpellé face à ce drame écologique qui occasionne la disparition de centaines de milliers
de poissons, surtout juvéniles. Aujourd’hui, on parle de pollution. Les questions que l’on se pose sont nombreuses : quel genre de pollution ? Qui a déversé ça ? Pourquoi ? Comment réparer ces dommages ?  Quelles sont les mesures prises par les autorités à tous les niveaux pour éviter que les populations n’utilisent ces poissons morts ? Les interrogations ne sont pas exhaustives ! »

Selon M. Guèye, il est urgent pour les autorités sénégalaises de mettre en place un périmètre de sécurité pour éviter aux gens et aux animaux de s’approcher de la zone présumée contaminée. Il juge aussi nécessaire de mettre en place une cellule de crise qui sera composée entre autres par les ministères de l’Environnement, de la Pêche et de l’Economie maritime, de la Sécurité, de la Recherche, des représentations des administrations locales concernées, etc.

« Cette cellule devrait faire des prélèvements de l’eau, les analyser et rendre publics les résultats afin que la population soit informée des causes et du degré de dangerosité de cette pollution marine. D’où la transparence et la redevabilité des gouvernants vis-à-vis des gouvernés », a-t-il suggéré.

Gaoussou Guèye, qui est en même temps le président de l’Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale maritime (Aprapam), martèle que les autorités doivent prendre toutes les mesures idoines afin que ce qui s’est passé ne se reproduise plus jamais.

L’activiste souligne que cette situation intervient à une période où tous les acteurs de la pêche artisanale se plaignent de la raréfaction des ressources halieutiques, notamment les petits pélagiques, une espèce très consommée au Sénégal et dans la sous-région ouest africaine.

Au même moment, le ministère des Pêches a dépêché à Joal, qui est le premier poste de débarquement de pélagiques du continent, une équipe qui va procéder à des prélèvements sur place.

Etienne Ndiaye

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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