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Donald Trump organise un sommet pour dénoncer le parti-pris des réseaux sociaux sans Twitter et Facebook

Le président américain Donald Trump organise un sommet jeudi 11 juillet afin de dénoncer la partialité des réseaux sociaux. A ses yeux, ils favoriseraient le camp démocrate au détriment du sien.

A l’offensive face aux géants de la Sillicon Valley, Donald Trump organise jeudi 11 juillet à la Maison Blanche un « sommet » visant avant tout à dénoncer la « malhonnêteté » des réseaux sociaux, coupables à ses yeux de collusion avec ses adversaires démocrates.

Twitter et Facebook absents du sommet
Cette rencontre, sur laquelle l’exécutif américain a donné peu de précisions, se tiendra sans les principaux acteurs du secteur, tels Twitter et Facebook, mais avec nombre de personnalités et organisations ultra-conservatrices.

« Un grand sujet aujourd’hui lors du Sommet sur les réseaux sociaux sera la malhonnêteté, la partialité et la discrimination (…) pratiquée par certains groupes », a tweeté Donald Trump pour lancer la journée.

« Nous ne tolérerons plus cela très longtemps », a-t-il ajouté, laissant entendre que des mesures pourraient être en préparation.

Une lettre ouverte envoyée à Trump
Certains observateurs redoutent que la Maison Blanche ne supprime le cadre légal protégeant les services en ligne. Cette protection, codifiée dans la section 230 d’une loi de 1996, stipule que ces derniers ne peuvent être tenus pour responsables de contenus offensifs mis en ligne par d’autres mais hébergés sur leurs plateformes.

« Le gouvernement ne devrait pas contraindre les intermédiaires à retirer des propos qui sont protégés par la Constitution (au nom de la liberté d’expression) », ont souligné dans une lettre ouverte 27 organisations et 50 juristes spécialistes du secteur.

Donald Trump, qui compte quelque 62 millions d’abonnés sur Twitter, accuse régulièrement les réseaux sociaux de museler les voix conservatrices. Fin juin, il avait directement accusé Twitter d’empêcher des gens de le suivre et de limiter sa capacité à faire passer son message. « Si j’annonçais demain que je devenais un gentil démocrate, je gagnerais cinq fois plus d’abonnés », avait-il lancé sur la chaîne Fox News.

Les conservateurs accusent les réseaux sociaux de les museler
L’organisation Internet Association, qui compte parmi ses membres Google, Facebook ou encore Microsoft, a une nouvelle fois rejeté avec forces les accusation de partialité lancées par le locataire de la Maison Blanche. « Les plateformes en ligne sont le meilleur outil qui soit pour permettre à toutes les opinions politiques d’être représentées », a indiqué Michael Beckerman, président de l’organisation.

« Les groupes internet ne font preuve d’aucune partialité vis-à-vis de quelque idéologie que ce soit, et les voix conservatrices en particulier ont toujours utilisé les réseaux sociaux avec beaucoup d’efficacité », a-t-il ajouté.

Accusés de censure par les conservateurs, les géants américains de la technologie sont, dans le même temps, accusés de ne pas en faire assez pour réprimer les contenus haineux et les théories du complot en ligne.

Il y a 15 jours, Twitter a annoncé qu’il entendait durcir le ton face aux messages de responsables politiques incitant à la violence ou à la haine, des mesures qui pourraient s’appliquer à certains tweets de Donald Trump. Le groupe à l’oiseau bleu prévoit en particulier de faire précéder les tweets litigieux d’un message expliquant qu’ils contreviennent aux règles du réseau social, mais qu’ils sont quand même diffusés dans « l’intérêt du grand public ».

Un «grand festival des plaintes»
Le « sommet » du jeudi 11 juillet rassemblera plusieurs organisations conservatrices déplorant régulièrement d’être censurées, parmi lesquelles le site PragerU, qui publie des vidéos aux perspectives très droitières, ou encore l’organisation TurningPoint USA, qui affirme que les universités américaines font de la « propagande gauchiste ».

Le site ultra-conservateur Project Veritas, qui se targue d’avoir infiltré les géants de la Silicon Valley pour démontrer qu’ils étaient bien biaisés, a aussi affirmé avoir été convié. Pour Daniel Castro, vice-président de la Fondation sur les technologies de l’information et l’innovation, le risque d’un tel « sommet » est de donner « à certaines de ces personnalités les plus excentriques un vernis de légitimité ».

En l’absence des grands acteurs du secteur, l’événement « ressemble plus à grand festival des plaintes qu’à un sommet », estime de son côté Adam Chiara, professeur de communication à l’université de Hartford. « Un sommet rassemble d’habitude différents acteurs qui échangent sur les moyens d’arriver à un objectif commun », rappelle-t-il.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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