L’annonce d’une mutation du coronavirus active en Angleterre, potentiellement bien plus contagieuse que le virus classique, a jeté un froid sur les marchés, lundi. «La crainte de vivre un nouveau confinement généralisé au niveau mondial» planait dans l’esprit des investisseurs, selon un expert.
«Le sentiment de panique» est d’autant plus brutal qu’il est intervenu «au moment où l’on connaissait une série de bonnes nouvelles», ajoute-t-il, en cette fin d’année où plusieurs laboratoires ont annoncé des vaccins efficaces en un temps record.
Conséquence directe des suspensions des vols avec le Royaume-Uni, les compagnies aériennes ont été particulièrement malmenées en Bourse.
Easyjet a ainsi dégringolé de 7,21% lundi et IAG, maison mère de British Airways, a perdu 7,96%. Les transporteurs non britanniques ont moins souffert, mais Lufthansa a tout de même chuté de 4,25% alors qu’Air France KLM reculait de 4,16%. Le constructeur Airbus a, lui, perdu 2,76%.
Les indices boursiers ont également reculé, lundi. La Bourse de Paris a plongé de 2,43% à la clôture, sa plus forte chute en près de deux mois. Francfort a lâché 2,82%, Milan 2,57% et Zurich 2,07%.
La Bourse de Londres a légèrement mieux résisté, reculant de 1,73% car la chute simultanée de 1,29% de la livre face au dollar avantage les multinationales exportatrices, très représentées dans son indice phare. Le pétrole a également bu la tasse, égarant 4,54% à 49,99 dollars à Londres.
