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Bosco Ntaganda, ancien chef de guerre, reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité

L’ancien chef de guerre congolais Bosco Ntaganda a été reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale pour des exactions commises en 2002 et 2003 en République démocratique du Congo (RDC).

Ce lundi, la Cour pénale internationale (CPI) a reconnu coupable l’ancien chef de guerre congolais Bosco Ntaganda de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour des exactions commises en 2002 et 2003 en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).

« La chambre considère Bosco Ntaganda coupable de meurtres, d’avoir dirigé intentionnellement des attaques contre des civils, de viols, d’esclavage sexuel, de persécutions et de pillages en tant que crimes de guerre et crimes contre l’humanité », a déclaré lors d’une audience le juge Robert Fremr.

Surnommé « Terminator »
Surnommé « Terminator », Bosco Ntaganda est accusé d’avoir recruté des enfants soldats et d’avoir commandité des meurtres, pillages et viols commis par ses troupes en 2002 et 2003 en Ituri. Selon des ONG, plus de 60 000 personnes ont perdu la vie depuis l’éclatement en 1999 de violences sanglantes dans cette région instable et riche en minéraux.

Au cours de ce procès débuté en septembre 2015, l’accusation a dressé à l’aide de témoignages un tableau épouvantable des exactions commises sous ses ordres, comme des exécutions à coups de machette et des femmes enceintes éventrées. L’homme à la moustache en trait de crayon a quant à lui assuré être un « révolutionnaire » et non un criminel, rejetant son surnom de « Terminator ».

L’un des cinq chefs de guerre traduits devant la CPI
Né au Rwanda, où il a fait ses armes avec le Front patriotique rwandais (FPR), Ntaganda, issu d’une famille tutsie, avait la réputation d’être un leader charismatique avec un penchant pour les chapeaux de cow-boy et la gastronomie. Général de l’armée congolaise de 2007 à 2012, il est ensuite devenu l’un des membres fondateurs du groupe rebelle M23, qui a finalement été défait par les forces du gouvernement congolais en 2013.

À la suite de dissensions accompagnées de combats au sein du mouvement, Ntaganda est contraint à fuir au Rwanda, et à se réfugier à l’ambassade des États-Unis à Kigali, d’où il demandera son transfert à la CPI, chose inédite dans l’histoire de la juridiction.

Bosco Ntaganda est l’un des cinq chefs de guerre congolais à avoir été traduits devant la Cour, fondée en 2002 pour juger des pires atrocités commises dans le monde.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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