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Bilan mitigé pour les contrats au salon du Bourget

Dominé par la crise chez Boeing, le grand rendez-vous de l’aéronautique n’a pas été un excellent cru pour les commandes auprès des constructeurs.

Le Salon du Bourget a reçu moins de commandes, cette année, que durant les éditions précédentes.

Le 53e salon du Bourget, qui s’est ouvert lundi, a récolté une moisson de commandes satisfaisante, mais en retrait par rapport aux éditions précédentes. Pour la première fois, le géant américain Boeing, bousculé par la crise du 737 Max suite aux deux crashes de Lion Air et d’Ethiopian Airlines qui ont fait 346 morts, n’a pas présenté de bilan chiffré du salon.

« Pour nous, ce show aérien n’est pas comme les autres », a déclaré Ihssane Mounir, le directeur commercial de Boeing Commercial Aircraft. « Notre priorité est le retour l’appareil en service en toute sécurité. Nous espérons qu’il reprendra les airs très rapidement », a-t-il ajouté. Il s’est toutefois dit soulagé d’avoir engrangé une commande massive de 200 appareils 737 Max de la part du géant du transport aérien IAG.

Autre tonalité, plus positive, chez son rival Airbus. Le constructeur européen a profité du Bourget pour annoncer le lancement d’une nouvelle version de son monocouloir aux capacités de long-courrier, l’A321XLR, pour lequel il a engrangé 226 engagements d’achat durant le salon. « Nous avons coché les cases que nous voulions cocher », s’est réjoui le patron d’Airbus, Guillaume Faury.

Airbus veut profiter de la situation de Boeing
Quant à la commande d’IAG auprès de Boeing concernant 200 737 Max, « c’est une lettre d’intention », a commenté Guillaume Faury face aux journalistes, avant d’ajouter qu’Airbus serait « très heureux » de faire des propositions à IAG. Aux yeux d’Airbus, la partie ne semble donc pas encore jouée.

En effet, si Boeing a réussi à se réhabiliter en partie grâce à une communication millimétrée lors du salon, il n’en a pas fini avec la crise du Max. Le géant de Seattle espère une décision simultanée des régulateurs de l’aviation civile dans le monde pour la reprise des vols – peut-être cet été ?, plutôt qu’un scénario où chacune prendrait une décision séparément, avec le risque que l’appareil reste immobilisé plus longtemps dans certaines régions, notamment la Chine.

Séverine Cazes 

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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