Romain Bonnet, 26 ans, a été condamné à une peine de prison ferme pour, notamment, avoir conduit avec un faux permis supposé être délivré par les autorités sénégalaises. L’affaire a été jugée au tribunal de Cambrai.
Entre le 19 mai 2018 et le 16 janvier 2019, les policiers constatent que Romain Bonnet, particulièrement connu de leurs services, circule à plusieurs reprises en agglomération de Cambrai au volant d’un véhicule.
Lorsqu’il est contrôlé, il présente un permis de conduire établi par les autorités consulaires du Sénégal. Un titre suspect aux yeux enquêteurs qui, au terme de leurs investigations, apprennent officiellement que ledit permis ne correspond à aucune personne physique et qu’il s’agit d’un faux authentique.
Lors de son interpellation, les forces de l’ordre peinent à lui passer les menottes, il leur adresse des noms d’oiseaux. Qui plus est, cinq grammes de résine de cannabis sont découverts à son domicile.
Un permis à 800 €
« J’ai acheté le permis de conduire sur Internet 800 €. Le cannabis ? On me l’avait donné. Ils (les policiers) m’ont braqué au fusil à pompe, le capitaine a pris mon bras de force, je me suis excusé pour les outrages » déclare à la barre le prévenu dont le casier judiciaire renferme huit condamnations.
Me Dominique Lasson, agissant au soutien des intérêts des policiers, précise que l’un d’eux a été blessé lors de l’arrestation et qu’il a subi deux jours d’incapacité totale de travail.
D’après son contradicteur, Me Quentin Lebas, le mis en cause n’a opposé aucune résistance violente lors du menottage, il souhaite voir écarter les six mois ferme requis par le procureur Rémi Schwartz.
Au bout du compte, le tribunal relaxe Romain Bonnet concernant la détention de stupéfiants et la rébellion. En revanche, il est condamné à six mois d’emprisonnement pour le surplus, une peine qui devra être exécutée sous le régime du bracelet à surveillance électronique.
Dakarecho avec La VoixDu Nord
