Droits de l'homme

Amazon rembourse 1,9 million de dollars à plus de 700 travailleurs soumis à des abus en Arabie Saoudite

Le géant américain de la distribution en ligne Amazon a affirmé vendredi avoir remboursé 1,9 million de dollars à plus de 700 travailleurs contractuels en Arabie saoudite, soumis à des frais de recrutement illégaux et d’autres abus.

L’organisation de défense de droits humains Amnesty international avait dénoncé en octobre les conditions imposées à des migrants employés par des sociétés tiers pour travailler dans les entrepôts d’Amazon dans le royaume du Golfe, poussant la multinationale à ouvrir une enquête.

« Nous avons trouvé des cas où des travailleurs contractuels ont été contraints de payer des frais, y compris des frais de recrutement et d’autres coûts », par des agents de recrutement ou des entreprises de fourniture de main-d’œuvre saoudiens, a déclaré la compagnie dans un communiqué, affirmant avoir « versé 1,9 million de dollars en remboursement » à plus de 700 d’entre eux.

L’enquête a également révélé d’autres violations des politiques de l’entreprise, notamment « des conditions d’hébergement en deçà des normes, des irrégularités dans les contrats et les salaires et des retards dans la résolution des plaintes des travailleurs », selon Amazon, qui dit avoir imposé des améliorations à ses fournisseurs.

Amnesty International s’était basée sur les témoignages de 22 Népalais ayant travaillé dans les entrepôts d’Amazon en Arabie saoudite entre 2021 et 2023.

Pensant être directement embauchés par l’entreprise américaine, certains s’étaient lourdement endettés pour payer les frais imposés par les recruteurs, avant de se retrouver « privés de leurs revenus, hébergés dans des conditions épouvantables et empêchés de trouver un autre emploi ou de quitter le pays ».

Après la publication du rapport, les autorités saoudiennes avaient indiqué que ces « faits alarmants (…) faisaient déjà l’objet d’une enquête en cours ».

« Le remboursement par Amazon des frais de recrutement illégaux est une étape essentielle », a réagi le responsable de la Justice économique et sociale chez Amnesty International, Steve Cockburn. Il a néanmoins estimé que « les centaines d’autres travailleurs » ayant déjà quitté l’entreprise et le pays devraient également être pris en compte.

Ils « sont susceptibles d’avoir été confrontés à des abus similaires, notamment la tromperie, le vol de salaire et des frais de recrutement élevés. Ils méritent eux aussi justice et indemnisation », a-t-il souligné.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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