Moins d’une dizaine de personnes ont survécu à ce naufrage survenu vendredi dans un État du sud-est du pays qui subit d’importantes inondations.
Un drame s’est produit sur un fleuve, vendredi, au Nigeria. 76 personnes sont mortes dans le naufrage de leur bateau surchargé dans l’État d’Anambra, dans le sud-est du pays, a annoncé dimanche le président Muhammadu Buhari.
85 personnes se trouvaient à bord du bateau qui circulait sur le fleuve Niger. L’Anambra est l’un des 29 États du Nigeria, qui en compte 36, dévastés par de fortes inondations depuis le début de la saison des pluies.
Les services de secours ont signalé que la montée des eaux entrave les recherches pour retrouver les disparus. L’armée de l’air nationale a été appelée en renfort pour qu’elle fournisse des hélicoptères.
« Le bateau qui transportait (semble-t-il) 85 personnes aurait chaviré à la suite d’inondations dans la zone d’Ogbaru. Les services d’urgence ont confirmé un bilan de 76 morts », a indiqué le bureau de Muhammadu Buhari.
« Je prie pour le repos de l’âme des défunts et pour la sécurité de tous ainsi que pour le bien-être des membres des familles des victimes de ce tragique accident », a ajouté le président.
Des accidents fréquents
Le gouverneur de l’État d’Anambra, Charles Soludo, a apporté son soutien aux familles des victimes. « Cette nouvelle est toujours un choc pour le gouvernement et le bon peuple de l’État d’Anambra. J’adresse ma sympathie aux familles des personnes touchées. »
Les accidents impliquant des bateaux sont fréquents au Nigeria. Ils sont souvent liés à une surcharge des navires, à une vitesse excessive, à un mauvais entretien et au non-respect des règles de circulation.
Depuis le début de la saison des pluies, de nombreuses régions du Nigeria ont été ravagées par des inondations. Plus de 300 personnes ont été tuées et au moins 100 000 autres se sont retrouvées sans abri. Il s’agit des pires inondations que le pays ait connues depuis 2012, selon les services d’urgence.
Des milliers de terres agricoles et de cultures ont également été inondées, faisant craindre une pénurie alimentaire et la famine dans un pays déjà confronté aux conséquences de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine.
