Selon les médias américains, la FTC a voté en faveur de cet accord à l’amiable, qui doit encore être approuvé par le ministère de la Justice
Ce serait l’amende la plus lourde jamais infligée à une entreprise technologique aux Etats-Unis. La Federal Trade Commission (FTC) a voté pour infliger une amende d’environ 5 milliards de dollars à Facebook, selon le Wall Street Journal et le Washington Post. La décision, qui n’est pas officielle, doit encore être confirmée par un juge.
Il s’agit d’un accord à l’amiable qui mettrait fin à l’enquête de la FTC sur les violations de Facebook sur la vie privée, notamment autour du scandale Cambridge Analytica.
L’amende serait accompagnée de nouvelles régulations gouvernementales dont la nature exacte n’est pas connue. Mais si Facebook a accepté ce compromis, cela signifie a priori qu’il ne menacera pas fondamentalement le business modèle de l’entreprise.
Protection des données personnelles : Facebook devra payer une amende record de 5 milliards de dollarshttps://t.co/GPXwErgzmf pic.twitter.com/961zuBIDda
— franceinfo (@franceinfo) 13 juillet 2019
9 % de son chiffre d’affaires
Facebook s’était préparé à ce scénario : lors de ses derniers résultats trimestriels, l’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg avait indiqué avoir déjà mis 3 milliards de dollars de côté. Si l’amende est astronomique – le record précédent était 22 millions de dollars infligés à Google – il faut la mettre en perspective : 5 milliards de dollars ne représentent que 9 % du chiffre d’affaires 2018 de Facebook.
[A LA UNE A 10H] Facebook va devoir verser une amende record de 5 milliards de dollars infligée par un régulateur américain pour les manquements du premier réseau social au monde en matière de protection des données personnelles, affirment plusieurs médias #AFP 3/5 pic.twitter.com/TJ1OUc3AJW
— Agence France-Presse (@afpfr) 13 juillet 2019
La FTC avait déjà adressé à Facebook un carton jaune en 2011, plaçant l’entreprise sous surveillance pour les 20 prochaines années après diverses infractions (notamment avec son programme publicitaire Beacon). Le géant de Menlo Park n’avait donc pas le droit à l’erreur, et le fiasco Cambridge Analytica a révélé que pendant des années, Facebook avait laissé les données personnelles des utilisateurs en pâtures à des partis tiers peu scrupuleux. Le carton rouge est logique.