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Stade Lat-Dior : Comment le ministre Matar Bâ et Augustin Senghor ont fait la sourde oreille

Le Sénégal, sauf dérogation spéciale, ne pourra pas jouer à domicile les matches éliminatoires de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Au moins pour les deux premières journées. La Caf a décidé que le stade Lat -Dior de Thiès ne répondait plus aux normes.

Il faut dire que le ministre des sports et le président de la Fédération ont ignoré les directives de la CAF émises depuis février 2020, il y a plus d’un an, pour mettre aux normes le stade Lat-Dior de Thiès.

En effet, la Caf a mis en place une commission dont fait partie des anciens internationaux sénégalais pour organiser des missions d’inspections et regarder l’état des stades africains.

Elle est notamment composée d’anciens internationaux. On peut citer parmi eux Diomansy Kamara, Patrick Mboma, Nourredine Naybet, Khalilou Fadiga, Daniel Amokachi ou encore Herita Ilunga. Leurs conduisons est sans appel pour le Sénégal : pas de stade aux normes.

Et depuis plus d’un an, la Caf a sorti un document de 10 pages pour citer les nouvelles normes des stades : capacité, sécurité, éclairage, restauration, bloc médical. Des normes loin d’êtres respectées au stade Lat Dior de Thiès. « Des installations sanitaires propres et hygiéniques en nombre suffisant doivent être reparties équitablement dans tous les secteurs du stade.

Les toilettes et les urinoirs doivent être équipés de chasses d’eaux. Les éviers et des produits d’hygiène tels que papier toilette et savon doivent être mis à disposition », dit par exemple le document.

Les rares toilettes de Lat-Dior étaient puantes. En réalité, même pour les éliminatoires de la CAN, le Sénégal avait obtenu une dérogation.

Ces derniers jours, la fédération sénégalaise de football a usé de son entregent pour éviter une humiliation, mais en vain. Et selon nos informations, la CAF n’est pas prête de renoncer car les clubs maghrébins qui ont joué des matches à Thiès ont déploré l’état du stade, qui ressemble à un terrain de brousse.

Au niveau du ministère des sports, on s’est contenté d’amener des sièges numérotés dans le stade, mais l’essentiel des recommandations ont été ignorées. L’éclairage ne répond pas aux normes.

La pelouse également, bosselée et pas verte à certains endroits. Les vestiaires, la restauration pour tous les spectateurs, la tribune de presse, le bloc médical, des installations de secours en cas de coupures d’électricité, rien n’était aux normes.

La fédération et le ministère des sports se sont renvoyés la balle pour des questions de moyens financiers.

Avec Confidentiel

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