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Souleymane Diawara comparaît ce jeudi à Digne-les-Bains pour tentative d’extorsion

L’ancien défenseur de Bordeaux, l’OM et Nice doit comparaître ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Digne-les-Bains. Il est soupçonné d’avoir organisé en 2015 un coup de pression sur un revendeur de voitures de luxe avec qui il avait un litige.

De la pelouse au banc des prévenus… Habitué aux projecteurs, notamment ceux du stade Vélodrome où il a évolué comme défenseur pour l’OM entre 2009 et 2014, l’ancien footballeur Souleymane Diawara va jouer une tout autre partie ce jeudi matin devant le tribunal correctionnel de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence).

Poursuivi pour « complicité d’extorsion et tentative d’extorsion », l’ex-international sénégalais est soupçonné d’avoir monté, le 19 mars 2015, une expédition punitive au domicile d’un revendeur de voitures de luxe installé à Reillane. Une connaissance avec qui il avait un contentieux et qu’il qualifie « d’escroc ».

Depuis plusieurs années, Souleymane Diawara demandait le remboursement de près de 50 000 € qu’il avait versés pour une Range Rover jamais livrée, et finalement remplacée par une Porsche Cayenne. Un véhicule qui s’était avéré être en fait une voiture volée plusieurs années auparavant.

Pour le juge d’instruction, même s’il n’était sur les lieux des faits, c’est bien Souleymane Diawara qui avait commandité et dirigé depuis son téléphone portable cette descente chez le revendeur – où étaient présentes sa femme et ses deux filles – pour se faire rembourser.

Une BMW prise «en gage»
Selon le témoignage recueilli dans sa plainte, le concessionnaire a été menacé – « on va t’envoyer des méchants » -, et « violemment bousculé » par cinq personnes, également poursuivies ce jeudi. Parmi elles : Adama Diawara, le propre frère du footballeur.

De son côté, le double champion de France 2009 et 2010 avec Bordeaux et Marseille, comme les autres prévenus, évoque des « discussions » avec le revendeur et nient toute agression. Pourtant, le commando était ensuite reparti au volant d’une BMW prise « en gage », avec la promesse de restituer le véhicule contre le versement de 10 000 €.

Incarcéré comme ses complices présumés plus de deux mois entre le 9 avril et le 26 juin 2015 à la maison d’arrêt des Baumettes à Marseille, avant d’être libéré sous contrôle judiciaire après une confrontation générale, Souleymane Diawara, sous contrat avec l’OGC Nice, avait ensuite arrêté sa carrière professionnelle. Il s’est depuis reconverti en investissant avec son ancien partenaire Mamadou Niang dans l’Athlético Marseille, un club évoluant en National 2 et désormais dirigé par son ancien agent Karim Aklil.

Dans le «Hall of fame» de l’OM
« Cette histoire a étonné tout le monde, cela ne correspond pas à l’image que l’on avait de lui. Même s’il avait eu des petits soucis pour conduite sans permis, ce n’était pas du tout quelqu’un de violent », se rappelle un proche de l’OM où l’ex- défenseur âgé de 40 ans aujourd’hui a laissé une telle trace qu’il est entré dans le « Hall of fame » et que le numéro 21 qu’il portait ne sera plus jamais attribué. « Je pense qu’il a pété un plomb et qu’il le regrette, d’autant qu’il a embarqué un de ses frères avec lui », ajoute la même source.

Ce procès avait été renvoyé le 25 octobre dernier. L’un des prévenus, victime un an après les faits d’un grave accident de la route, puis d’une maladie nosocomiale, qui l’ont laissé dans un fauteuil roulant et dans un état dépressif, n’avait pas pu comparaître. Son ancien avocat, Me Julien Pinelli, avait obtenu du tribunal qu’une expertise médicale soit effectuée, concernant notamment ses altérations de la mémoire.

« C’est la dernière étape, le jugement final. Souleymane Diawara a envie de tourner définitivement la page de cette histoire », avait alors déclaré l’avocate du footballeur, Me Keren Saffar.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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