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Peine modérée confirmée pour Macky qui avait mortellement poignardé Adama, un Gambien

Malgré un appel du Ministère Public, Macky* passera bel et bien cinq ans derrière les barreaux avant d’être expulsé. Le Tribunal cantonal n’a pas jugé nécessaire d’alourdir la sanction infligée en première instance.

Sur fond de deal, Macky, un Sénégalais, avait mortellement poignardé Adama*, un Gambien, lors d’une rixe dans un parking d’Ouchy, en mai 2020.

Le jour du drame, Adama avait suivi puis attaqué Macky, le blessant au couteau à une main et à une omoplate. Le Sénégalais avait alors pu saisir le couteau et le retourner contre l’assaillant.

Macky a été reconnu coupable du meurtre d’Adama et a écopé d’une peine de prison de 5 ans, sanction assortie d’un an pour d’autres infractions, et d’une expulsion de 15 ans.

En première instance, la Cour avait admis en partie les circonstances atténuantes invoquées par Me Marcel Waser, avocat de la défense, et fixé une peine très clémente dès lors que l’accusation de meurtre avait été retenue. Insatisfaisant pour la procureure Laurie Roccaro, qui a estimé mercredi dernier que le prévenu ne se trouvait pas dans une situation de défense excusable.

«Le Tribunal fédéral estime qu’une peine privative de liberté moyenne de 12 ans et demi doit sanctionner le meurtre», a-t-elle rappelé, après avoir dépeint le portrait sombre d’un accusé qui avait fait preuve d’un «manque total de considération de la vie d’autrui» et qui n’avait «exprimé aucun remord».

«Une bestialité comme dans Tekken»
Me Waser a, lui, invité le Tribunal cantonal à se mettre dans la peau de son client: «Un homme armé déterminé à vous tuer vous fait face. Nous, derrière nos bureaux, il nous manque cette flambée d’adrénaline.

Il nous manque les blessures, dont plusieurs muscles sectionnés dans les mains, et dans la région zygomatique. Un agresseur qui continue de frapper. Il y a cette bestialité comme dans le film Tekken, telle que décrite par un témoin de la scène.»

Autant d’éléments à décharge, selon le défenseur qui a encore rappelé que «la jurisprudence retient qu’on ne doit pas avoir, a posteriori, une réflexion trop subtile» pour juger des faits. L’avocat été suivi par les juges.

Marc Fragnière

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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