Faits diversSociété

Oxfam apporte sa version des faits sur le cas Elimane Kane

« Suite aux allégations faites dans la presse ce week-end sur la procédure de licenciement engagée à l’encontre Monsieur Elimane Kane contre une prétendue promotion des LGBTI au sein d’Oxfam, l’organisation confirme qu’il n’en est rien et souhaite apporter les précisions suivantes.

Monsieur Kane, a commis une faute lourde dans la mesure où il n’a pas respecté l’intégrité et préservé la réputation d’Oxfam. De nombreux rappels à l’ordre verbaux et écrits ont été servis à Monsieur Kane depuis le février 2019, puisqu’il devenait habitué des faits.

Mr Elimane Kane, a, en connaissance de cause, violé les articles 1 et 3 du code de conduite du personnel de l’organisation qu’il a signé lors de son recrutement. Ces articles disposent le respect de l’intégrité et de la réputation d’Oxfam dans un comportement professionnel et personnel en conformité avec les valeurs et les normes de l’organisation et d’éviter tout conflit d’intérêt avec l’action d’Oxfam en menant sa vie privée.

En s’impliquant dans le débat sur la gestion du pétrole au Sénégal, de manière visible et au nom de son organisation Legs Africa, sans consulter son organisation, il a été suspendu de ses fonctions le 28 juin 2019.

Oxfam cherche à appuyer la voix des citoyens toujours dans le respect des règles et des lois au Sénégal. Nous défendons l’espace civique qui permet aux citoyen-ne-s d’engager un dialogue constructif avec leur État et d’exprimer leur désaccord de manière pacifique. Cet équilibre permet aux gouvernements d’améliorer leur efficacité et leur réputation aux plans interne et externe.

Cependant si un staff d’Oxfam souhaite s’engager de manière visible dans l’espace civique, il peut soit solliciter une mise en disponibilité, soit quitter ses fonctions au sein de l’organisation pour s’y consacrer. Rester staff chez Oxfam et vouloir le faire crée un conflit d’intérêt.

Les politiques et code de conduite d’Oxfam international sont consultables par tous sur notre site web: https://www.oxfam.org/fr/principes-doxfam

Oxfam a soumis à l’inspection du Travail et de la sécurité sociale le dossier de Monsieur Elimane Kane pour faute lourde à la suite des multiples manquements professionnels constatés. La procédure suit son cours au niveau de l’inspection du travail et nous attendons son avis.

Par ailleurs, l’organisation Oxfam estime que le respect et la protection des droits des personnes, qu’ils soient LGBTI ou non, n’est pas forcément en conflit avec les croyances individuelles et collectives, qu’elles soient religieuses ou culturelles.

La question n’est pas d’approuver ou de désapprouver l’homosexualité. La question n’est pas d’aimer et de ne pas aimer les personnes LGBTI. La question n’est pas la légalité ou l’illégalité de l’homosexualité.

La question est simple : celle de reconnaitre que tout être humain, en particulier les personnes LGBTI et d’autres minorités, ont des droits, reconnus ou non par la loi, qu’il faut respecter et protéger.

Oxfam où qu’il se trouve dans le cadre de ses activités est respectueux du contexte politique, social et culturel de chaque pays et de la sensibilité de tous ses employés et partenaires. »

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

Articles Similaires

1 sur 307

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *