Le nouveau chef du Bureau des Relations Publiques de la Police (BRP), le commissaire Mouhamed Guèye, installé dans ses fonctions le 29 août 2020, a sollicité mercredi, une collaboration ’’saine et sincère’’ entre la police et les médias, au profit des populations.
‘’Pour pouvoir communiquer avec la population, nous sommes obligés d’avoir une collaboration saine et étroite avec la presse d’une manière générale. Et quand je parle de la presse, je veux faire allusion aux médias classiques, mais aussi à tous ceux qui sont aujourd’hui dans le monde de la communication digitale’’, a-t-il déclaré.
Le commissaire Mouhamed Guèye, précédemment adjoint au commissaire de police des Parcelles Assainies, une commune d’arrondissement de la proche banlieue dakaroise, s’est exprimé ainsi lors d’un petit déjeuner de presse organisé par le BRP à l’Ecole nationale de Police (ENP).
‘’L’objectif de cette journée qui se veut ouverte et non protocolaire est de poser les jalons d’une entente étroite entre le BRP et le monde des médias’’, a fait savoir le commissaire Mouhamed Guèye.
Selon lui, la police et les professionnels des médias sont des collaborateurs naturels dans la mesure où ils évoluent tous dans un monde, aujourd’hui, de communication. ‘’Une nouvelle donne dans laquelle, la police ne devrait pas être en marge en vue de mieux communiquer avec les populations d’une manière générale’’.
Ainsi, il est d’avis que cette rencontre, une première du genre, organisée par le BRP, va au terme des discussions, permettre de relever les goulots d’étranglements à l’origine de certaines relations plus ou moins heurtées, notées quelques fois dans les relations entre la police et quelques acteurs des médias, notamment sur les théâtres d’opérations, lors de manifestations.
A ce propos, il a préconisé que les journalistes et techniciens des médias, en exercice sur le terrain à l’occasion des manifestions et autres activités connexes, puissent être identifiés et identifiables, avec notamment la carte presse et le port d’un gilet homologué, afin qu’ils puissent travailler en toute sécurité, sous couvert de la police.
Aussi, selon lui, le traitement de l’information en rapport avec la sécurité doit se faire en toute responsabilité parce qu’il y va de la cohésion nationale et la stabilité du pays.
‘’Il s’agit d’une lourde responsabilité pour les journalistes, vu le rôle important qu’ils jouent dans la sensibilisation des populations’’, a -t-il soutenu, faisant appel de leur part ‘’au sens des responsabilités et au respect des règles de base liées à la pratique de cette profession considérée comme le quatrième pouvoir, après l’exécutif, le législatif et le judiciaire’’.
Il a par ailleurs reconnu des manquements liés à la façon de communiquer de la police, surtout dans sa réactivité par rapports certains sujets d’actualité qui préoccupent très souvent les populations.
‘’Le problème est que nous sommes dans un corps commandé dans lequel tout doit se faire sur instruction, mais depuis que suis là, je travaille avec la hiérarchie afin que des améliorations soient apportées dans ce sens’’, a-t-il expliqué.
De leur côté, les journalistes ont, entre autres préoccupations, appelé les nouveaux membres du BRP à plus d’ouverture et de disponibilité. Mais également, à privilégier davantage la source humaine au détriment des communiqués considérés ‘’comme juste de la matière première’’.
‘’On ne peut en aucun cas être des adversaires car nous sommes tous investis d’une mission d’utilité publique au bénéfice des populations’’, a souligné un des journalistes ayant pris part au déjeuner de presse.
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