Faits divers

Meïssa « copie » Babacar Ngom à Sindia: l’histoire des 90 ha à «Nova Tech» informatique pour usage agricole…

Encore un problème foncier qui éclabousse la famille Ngom. En effet, après le grand frère Babacar, c’est au tour du jeune frère Meïssa Ngom, patron du groupe « Chaka » d’être au cœur d’une histoire de spoliation foncière dans la commune de Sindia, comme le révèle la revue « Confidentiel-La Lettre quotidienne ».

Tout commence selon le magazine lorsque le 13 juin 2013, Meïssa Déguène Ngom, son nom complet à l’état civil, se voit attribué par le Président du Conseil rural, Ousmane Lô, une superficie de 90 hectares pour le compte de sa société Novatech SAU, immatriculée au registre du commerce de Dakar.

Un avis favorable prononcé… deux jours après la mise en sursis du projet de bail
Selon la CLQ, c’est muni de ce document, que Meïssa Ngom adresse à l’Etat du Sénégal, une demande de bail qui est examinée et rejetée par la commission des opérations domaniales du ministère de l’Economie et des Finances.

En effet, saisie le 8 mai 2014 pour obtenir le bail, la Commission demande à ce que le projet de bail soit mis en sursis jusqu’à l’élaboration d’un schéma directeur d’aménagement d’urbanisme, notamment une voie d’emprise de 60 mètres de large vers Thiès et le pôle urbain de Daga Kholpa. Malgré cet avis contenu dans un document administratif daté du 28 octobre 2014, deux jours après, le 30 octobre, la commission domaniale donne un avis favorable pour l’attribution par voie de bail à Meïssa Ngom.

Mais la commission précisera qu’il faudrait d’abord déclasser ladite parcelle et procéder à son immatriculation avant toute attribution. Ce qui sera fait par le Président de la République, Macky Sall et son premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne 16 juillet 2016. Notre source de préciser que les deux autorités prononcent par décret présidentiel l’immatriculation du terrain et l’attribution par voie de bail au requérant de la parcelle, Meïssa Ngom.

Le hic avec la dernière attribution, est que Novatech SAU qui est désormais propriétaire de ce bail pour des raisons agricoles comme mentionné dans le document, n’est aucunement une société spécialisée dans le domaine. Elle a comme objet social les activités en informatique et nouvelles technologies.

Meïssa Ngom : « J’ai assez souffert sur ça et je n’ai spolié personne… J’ai un voisin assis sur 110 ha et qui n’a aucun papier et pourtant… »
Joint au téléphone pour apporter sa part de vérité dans cette affaire, M. Ngom a d’abord précisé qu’« il n’a nullement » été question de spoliation foncière au détriment d’honnêtes paysans dans cette affaire. « Il ne faut pas créer des amalgames », a-t-il ensuite attaqué faisant sans doute référence à l‘affaire impliquant son frère Babacar Ngom empêtré dans l’affaire Ndengler.

« Moi là où je suis à Sindia, c’était une forêt de ronces, il a fallu que j’aille aux eaux et forêts pour acheter le droit de coupe. On m’avait facturé 100 millions de francs CFA que j’ai négocié pour obtenir une réduction. La première fois que j’ai pénétré dans ces terres c’était sur un tracteur parce que le périmètre était impraticable. J’ai mis en valeur une forêt. J’ai un voisin à côté, qui est un Espagnol qui lui a 110 ha et qui n’a aucun papier, il n’a jamais été embêté puisque je suppose il a donné à gauche à droite des sous.

Moi, on m’a mené la vie dure. J’étais en train de creuser un forage, on l’a arrêté au moment où on avait mis un produit qui s’appelle l’hexaméthyle. J’ai perdu ce forage à cause de ce désagrément. J’ai assez souffert de cette affaire-là, jusqu’à l’instant où je vous parle, Meïssa Ngom ne gagne pas un radis sur ça alors que j’ai dépensé beaucoup d’argent », s’est d’abord défendu l’homme d’affaires.

« C’est un projet qui a été expliqué aux autorités qui ont dit que cela pouvait être intéressant pour l’emploi des villages autour », a-t-il ajouté. « J’ai mis des manguiers malheureusement les mammifères divaguants ont tout bousillé et j’ai perdu des millions. C’était un rêve, quelques fois ça marche, d’autre fois non. Quelques fois on marche sur mes plates-bandes, mais je suis un sénégalais et je sais encaisser les coups mais j’ai tout payé dans les règles de l’art. Si demain on trouvait que Meïssa Ngom avait commis des actes répréhensibles, je répondrai devant le peuple. Mais j’ai joué franc jeu », tiendra-t-il encore à préciser.

Concernant la nature du projet qu’il voulait mettre en place sur un site acquis pour une société informatique, le patron de Novatech SAU se défend. « Est-ce qu’une société informatique n’a pas le droit aussi d’avoir un volet agricole. Qu’est ce qui l’interdit? »

« J’ai beaucoup de sociétés. Maintenant si je dois acquérir quelque chose je peux le faire à mon nom propre ou au nom d’une de mes sociétés à condition que je donne à cette structure les moyens de le faire. Aujourd’hui dans les faits, c’est ce que je suis en train de faire. Je me bats avec les paysans à côté pour qu’ils puissent aussi rentrer avec une dépense quotidienne. On a monté un dossier et les gens ont admis que cela pouvait être important. Mais tout le reste n’est pas important. Il ne faut pas mélanger avec l’histoire de l’autre Ngom », a-t-il conclu.

Avec Dakaractu

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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