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L’éclipse solaire, de type «cercle de feu» visible en Afrique et en Asie

Ce phénomène astronomique, qui ne se produit qu’une ou deux fois par an, a débuté peu après le lever du soleil au centre de l’Afrique avant de prendre la direction de l’Asie.

De nombreux astronomes amateurs ont eu la chance d’observer dimanche 21 juin dans le ciel d’Afrique de l’Est et d’une partie de l’Asie, pour le solstice d’été, une rare éclipse solaire de type «cercle de feu».

Ce phénomène astronomique, qui ne se produit qu’une ou deux fois par an, a débuté peu après le lever du soleil au centre de l’Afrique, traversant la République démocratique du Congo (RDC), le Soudan du Sud, le nord de l’Éthiopie, avant de prendre la direction de l’Asie, pour finir dans l’océan Pacifique, au sud de l’île de Guam, à 09H32 GMT (11h32) à Paris.

Dans ce type d’éclipse, la Lune passe devant le Soleil, dans un alignement avec la Terre suffisamment parfait pour le cacher. Mais pas entièrement, comme lors d’une éclipse totale: la Lune n’étant pas assez près de la Terre, il s’agit d’une éclipse annulaire, c’est-à-dire qu’à son maximum, il reste un anneau autour du Soleil, appelé «cercle de feu».

Les curieux à Nairobi, la capitale du Kenya, un peu à l’écart du tracé idéal, n’ont pu observer qu’une éclipse partielle, les nuages apparaissant quelques secondes au moment précis où la Lune aurait dû venir cacher presque entièrement le Soleil.

Malgré tout, «c’était très excitant, parce que je suis obsédée par les éclipses. C’est l’une des choses qui m’ont amenée à m’intéresser à l’astronomie», a confié à l’AFP Susan Murabana, fondatrice avec son mari Chu du programme éducatif «Travelling telescope» (le télescope itinérant). Installés avec leur télescope sur le toit d’un quartier résidentiel, ils ont fait observer l’éclipse à des dizaines de personnes, via les plateformes Facebook et Zoom. «Nous évitons normalement de parler du ciel et des nuages, parce que nous pensons que cela nous portera malheur. Mais aujourd’hui, on a beaucoup de chance avec les nuages et on a réussi à en voir la majeure partie», a ajouté Susan.

L’éclipse pouvait également être vue au Proche et Moyen Orient. En Jordanie, la population s’est retrouvée à la citadelle d’Amman, un ancien site romain pour une éclipse partielle.

A Jérusalem, le rendez-vous a été donné depuis le mont Scopus où une maquette de la terre, de la lune et du soleil a été installée.

Seulement 2% de la surface de la Terre étaient concernés par la phase totale de l’éclipse, ce qui rend le phénomène exceptionnel.

L’éclipse était également visible depuis l’Inde.

A Calcutta, protégés par des masques, des habitants ont utilisé un télescope pour projeter le reflet d’une éclipse solaire partielle sur une planche sur un toit.

Lors de l’éclipse, des fidèles hindous se sont baignés et ont fait des prières dans les eaux du Brahma Sarovar, un étang sacré de Kurukshetra, et à Mumbai.

En dépit de la baisse de la luminosité, il ne faut surtout pas regarder l’astre à l’oeil nu, même avec des lunettes de soleil, qui ne filtrent pas les UV, prévient le spécialiste. «C’est aussi dangereux que de le regarder un jour normal : le Soleil est tellement lumineux que même s’il reste une petite portion éclairée, il y a danger pour les yeux», fait-il valoir.

Il est toutefois moins spectaculaire qu’une éclipse totale, où la place qu’occupe la Lune dans le ciel correspond exactement à celle du Soleil et provoque la nuit, comme ce fut le cas au-dessus de la France en 1999.

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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