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Le parc national d’Ivindo (Gabon) classé au Patrimoine mondial de l’Unesco

Le parc national d’Ivindo (Gabon) classé au Patrimoine mondial de l’Unesco

Après le parc national de la Lopé en 2007, une deuxième réserve naturelle vient d’être inscrite sur la liste des sites protégés. Une annonce qui réjouit Ali Bongo, le président Gabonais.

Après l’Europe, l’Amérique latine et l’Asie de l’est, l’Afrique centrale entre dans les petits papiers de l’Unesco. Le parc national de l’Ivindo dans le nord du Gabon, temple de la biodiversité, a été classé mercredi au Patrimoine mondial de l’Unesco. Après le parc de la Lopé en 2007, il est le deuxième site naturel à être inscrit dans ce petit pays d’Afrique centrale recouvert à 90% par la forêt et connu pour ses efforts de préservation de son patrimoine naturel.

«L’inscription par l’Unesco du Parc national de l’Ivindo sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité vient récompenser les efforts du Gabon en matière de protection des forêts, dont le rôle est déterminant dans la lutte contre le réchauffement climatique. Un grand jour !», s’est réjoui dans un tweet le président Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009.

«Au moment où les effets du dérèglement climatique sont de plus en plus tragiques et nombreux, le Gabon accentuera ses efforts pour protéger l’humanité», a réagi Jessye Ella Ekogha, porte-parole de la présidence.

«Le site s’étend sur près de 300.000 hectares traversés par un réseau de rivières d’eau noire pittoresques. Il comprend des rapides et des chutes bordées par des forêts humides intactes, ce qui en fait un paysage d’une grande valeur esthétique», rappelle l’Unesco.

Le parc abrite un certain nombre d’espèces endémiques et certains mammifères emblématiques, aujourd’hui menacés, tels que l’éléphant de forêt, le gorille, le chimpanzé, le léopard ou encore trois espèces de pangolins. Certaines parties du site sont à peine explorées, selon l’Unesco.

Depuis plusieurs années, les autorités gabonaises ont développé une politique pour protéger la forêt tropicale d’Afrique centrale, désignée comme «le deuxième poumon de la Terre», après l’Amazonie. Le pays possède treize parcs nationaux, qui couvrent 11% de son territoire et vingt aires marines protégées.

Le Gabon héberge près de 60% des éléphants de forêt qui subsistent en Afrique, récemment inscrits sur la liste des espèces en danger critique d’extinction. Le Loxodonta cyclotis, plus petit que son cousin des savanes et vivant essentiellement dans les forêts d’Afrique centrale a vu sa population chuter de 86% en trente ans.

En juin, le Gabon a été le premier pays africain à recevoir des fonds internationaux pour poursuivre ses efforts contre la déforestation sur son territoire, selon le ministère de l’Environnement.

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