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Le Maroc aurait utilisé le logiciel israélien Pegasus de la société NSO pour espionner le journaliste Omar Radi

Selon l’ONG Amnesty International, les autorités marocaines auraient utilisé le logiciel Pegasus pour espionner le téléphone du journaliste Omar Radi.

L’ONG Amnesty International a affirmé lundi 22 juin que le logiciel d’espionnage de la firme israélienne NSO a été utilisé pour espionner un journaliste marocain en janvier.

Le groupe NSO, une société israélienne spécialisée dans l’espionnage informatique, produit notamment Pegasus, un logiciel permettant non seulement d’accéder aux données d’un smartphone, mais de prendre le contrôle de la caméra ou du micro. Selon l’organisation de défense des droits humains, les autorités marocaines ont utilisé Pegasus pour espionner le téléphone d’Omar Radi, un journaliste marocain.

«Il est clair qu’on ne peut pas faire confiance au groupe NSO. Alors que la société tente de blanchir son image par une campagne de relations publiques, ses logiciels permettent d’espionner de manière illégale le journaliste Omar Radi», déclare Danna Ingleton, directrice adjointe d’Amnesty Tech. dans un communiqué de l’ONG.

Dans une réponse écrite aux questions de l’AFP, NSO a déclaré qu’elle ne pouvait pas commenter «les liens que NSO Group pourrait avoir avec les autorités marocaines» pour des raisons de confidentialité mais étudiait les questions soulevées par Amnesty. «Une enquête sera ouverte si nous jugeons que c’est justifié», affirme NSO. «NSO est la première entreprise de ce type à fournir un programme pour la mise en oeuvre des principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits humains», ajoute la firme.

Selon, Amnesty Omar Radi a été «systématiquement pris pour cible par les autorités marocaines en raison de son journalisme et son militantisme».

En mars, un tribunal marocain avait condamné Omar Radi à quatre mois de prison avec sursis pour avoir critiqué un juge sur Twitter. Il avait affirmé à l’AFP après le verdict qu’il ferait appel.

«Si les autorités marocaines sont en fin de compte responsables du piratage illégal de militants et de journalistes comme Omar Radi, NSO Group a contribué à ces abus en gardant le gouvernement marocain comme client actif au moins jusqu’en janvier 2020», a ajouté Amnesty.

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