Communiqués de presse

Le CPR DOLEEL PIT appelle la direction du parti à se ressaisir

Le contentieux pré-électoral né de l’application de la loi sur le parrainage, en direction des élections législatives du 31 juillet prochain a fini par installer une impasse dans le pays.

Le Comité de la Plateforme de Réflexion Dooleel PIT « ngir defaraat reew mi » trouve que la situation est très grave et interpelle tous les acteurs pour un meilleur dénouement.

Il est vrai que dans le passé, le PIT-Sénégal avait la réputation d’être un parti clairvoyant, énonçant des hypothèses hardies, souvent incomprises au départ, mais dont la plupart finissaient par être entérinées par la vie.

C’est ainsi, qu’en juin 2015, contre toute attente, le Ministre d’État Amath Dansokho, au plus haut sommet de sa gloire, entretenant d’excellents rapports avec le Président de la République, avait lancé une phrase, qui avait semé le trouble au sein du camp présidentiel : « Notre pays est en danger ».

Rétrospectivement, on peut considérer comme une occasion manquée, cette alerte ignorée du défunt Président du PIT-Sénégal, auquel des déclarations similaires, empreintes de courage politique, avaient déjà valu, par deux fois, d’être défenestré des gouvernements de Abdou Diouf et de Abdoulaye Wade.

C’est à partir de ce moment, que l’APR et la coalition Benno Bokk Yakaar, allaient emprunter la voie des reniements, qui nous a conduit à l’impasse actuelle.

C’est donc, avec consternation que les populations sénégalaises ont accueilli les déclarations tendancieuses et les accusations gratuites proférées par le Secrétaire Général du PIT- Sénégal Samba Sy, à l’endroit de la coalition YEWWI, lors de la dernière conférence de presse au siège à Khar Yalla.

De par son idéologie progressiste et son précieux héritage politique de près de soixante-cinq ans et face aux dangers, qui pèsent sur la paix civile, on se serait attendu à ce que le Secrétariat, organe exécutif du PIT fasse preuve de plus de pondération et de responsabilité.

Force est de constater, que depuis le début de la deuxième alternance de 2012, ce parti considéré naguère comme un opérateur politique hors pair, une force motrice du large rassemblement des couches populaires pour la transformation sociale est devenu un groupe sectaire prônant l’inertie sociale, ayant abdiqué son rôle de sentinelle vigilante de la gouvernance socio-politique.

Il est en effet difficile de comprendre l’amalgame consistant à faire de Macky Sall, auquel, de plus en plus de sénégalais reprochent sa gouvernance autoritaire, peu soucieuse du respect des droits et libertés, une victime de soi-disant bourreaux que seraient les anarcho-émeutiers de « Yewwi », qui chercheraient à s’imposer par tous les moyens et surtout au mépris des lois de la République.

En dehors de ses diatribes mal venues contre l’opposition et la répétition scolaire des thèses complotistes du régime de Macky Sall, aucune proposition de sortie de crise n’a été formulée par le secrétaire général du PIT.

Ce disant, le camarade SG Samba Sy oublie que depuis l’accession de Macky Sall au pouvoir, des centaines de citoyens sénégalais ont été arrêtés ou blessés, pendant que plus de vingt autres ont perdu la vie dans des opérations de supposé maintien de l’ordre par les Forces de Défense et de Sécurité, lors de mouvements de protestation pacifiques de l’Opposition ou du mouvement étudiant.

Contrairement à ce que pensent nos camarades du Secrétariat, c’est la conception cavalière et singulière que le Président Macky Sall a de l’activité politique, qui est en train de compromettre la stabilité légendaire de notre pays.

De fait, il ne s’est pas contenté de rejeter les réformes institutionnelles issues des Assises nationales et consignées dans le projet de constitution de la C.N.R.I. Leur application nous aurait épargné beaucoup de déboires, en permettant une véritable séparation et l’équilibre entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, ainsi que la mise en place d’organes de régulation comme la Haute Autorité de la Démocratie et la Charte des Libertés et de la Démocratie.

Malheureusement, ses pouvoirs exorbitants, dans un contexte de découverte de nouvelles ressources pétrolières et gazières, ont fait germer dans l’esprit du président des scénarios alambiqués ayant pour finalité, la conservation, à tout prix, du pouvoir, ce qui implique une victoire de sa coalition aux législatives du 31 juillet prochain et l’obtention d’un troisième mandat.

Il s’agit du parrainage citoyen, pourtant considéré comme illégal par la Cour de justice de la CEDEAO, de l’invalidation des listes de l’opposition lors des dernières locales mais aussi dans le cadre des prochaines législatives, d’arrêtés iniques de l’administration électorale (DGE, administration territoriale), mais aussi de l’instrumentalisation de la Justice (conseil constitutionnel, cour suprême).

Le Comité de la Plateforme de Réflexion Dooleel PIT-Sénégal exhorte la Direction actuelle du Parti à revoir son orientation de soutien inconditionnel aux projets funestes de la Coalition « Benno Bokk Yaakaar » de remise en cause de nos acquis, fruit de décennies de luttes du mouvement national démocratique.

Le CPR Dooleel PIT-Sénégal exige la libération de tous les détenus politiques et des manifestants.

Le CPR Dooleel PIT-Sénégal appelle à la désescalade sur la surenchère verbale et le recours aux nervis dans les manifestations de l’opposition.

Le CPR Dooleel PIT-Sénégal recommande la tenue d’une concertation entre les acteurs politiques et ceux de la société civile pour le report éventuel des élections au mois de décembre 2022 pour éviter des troubles pouvant compromettre la stabilité de notre pays.

Le CPR Dooleel PIT-Sénégal « ngir defaraat reew mi »

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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