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Lamborghini Urus: test, avis, performances…

C’est vrai, les fêtes de fin d’année sont derrière nous. Alors qu’une partie de l’Europe se met à la diète, nous voulions quand même vous faire partager le moment exceptionnel que nous avons vécu, non pas autour de bons mets, mais au volant du Lamborghini Urus : un road-trip de 900 km en Italie du Nord où, il est vrai, le coup de fourchette est assez réputé. Chez Lambo, c’est comme ça qu’on fête Noël.

Et chez Lambo encore, lorsqu’on s’immisce dans le segment des SUV, après un LM 002 (1986) militaire, bien qu’acheté par une poignée de particuliers, l’idée des ingénieurs n’est évidemment pas d’accoucher d’un Range-Rover. En d’autres termes : sous le blason prestigieux et sportif de la firme de Sant’Agata Bolognese, l’Urus devrait, logiquement, surclasser l’indéboulonnable référence, le Porsche Cayenne.

La mise à feu laisse déjà présager de la suite des événements. Le V8 4.0 biturbo, né chez Audi mais revu par Lamborghini, donne de la voix dès le régime du ralenti et les premiers grommellements annoncent la mesure de la cavalerie et des performances. Avec 650 ch et 850 Nm de couple, et malgré les 2 200 kg de la bête, celles-ci se révèlent plus que suffisantes. Plein à tous les régimes, le 8-cylindres catapulte en effet le gros SUV italien avec la vitalité d’une GTI. Quant au comportement routier, impérial, il nous a tout simplement bluffés.

Virant à plat et doué d’une agilité à faire pâlir ses “collègues” SUV de la planète, le 4×4 Lamborghini étonne. Les roues arrière directrices et le différentiel arrière actif participent à cet éclat, qui profite à l’agrément de conduite exceptionnel ressenti au volant. À deux petits bémols près, cependant. Exclusivement proposé avec une boîte automatique à huit vitesses, l’Urus aurait peut-être mérité, en vraie Lamborghini, une transmission plus rapide, permettant de grappiller quelques millièmes de secondes entre chaque passage de rapports.

Quant au train avant, d’une précision redoutable, il s’accompagne malheureusement d’une sensation au volant un peu trop légère. Et ce, même si les différents modes de conduite proposés en série (Strada, Sport et Corsa) permettent de faire varier la réponse à l’accélérateur, la gestion de boîte, l’amortissement piloté et la dureté de la direction. À ce propos, alors que le mode Sport peut convenir à un usage intensif, le Corsa s’avère, en revanche, trop brutal à notre goût. Comme toute sportive moderne digne de ce nom, il est néanmoins possible de se concocter un Urus à la carte, en paramétrant chaque élément, à l’image des modes de conduite adaptés au tout-terrain (Terra et Sabbia) disponibles en option.

Après l’Espada de 1968 et le plus exotique LM002, l’Urus est la troisième Lamborghini prévue pour la famille. Reposant sur une plate-forme MLB Evo issue du groupe Volkswagen, mais au châssis largement modifié, le tout-terrain italien embarque quatre, voire cinq personnes dans de bonnes conditions. L’espace à bord y est très convenable, même si les passagers arrière pesteront contre un pavillon fuyant conférant un sentiment de confinement.

Vaste, le volume du coffre acceptera de nombreuses valises et, surtout, l’amortissement très prévenant procure un excellent confort (en mode Strada) permettant de longs trajets sans fatigue. À l’issue de notre périple de 900 km menés bon train, et durant lesquels nous avons eu tout le loisir de profiter d’une finition exemplaire et d’une ergonomie évoquant les dernières Audi (propriétaire de Lamborghini), c’est en effet frais comme des gardons, mais tristes d’abandonner l’engin, que nous sommes rentrés à Paris.

Verdict :
En plus d’un style radical, l’Urus s’impose comme la nouvelle référence des SUV sportifs grâce à ses performances et son agrément de conduite. Mais à plus de 205 000 € en prix de base, il s’adresse à un gibier rare.

On aime :
Agrément du V8 et du châssis
Confort-habitabilité
Finition-présentation

On aime moins :
Boîte un peu lente
Direction trop légère

Tarif LAMBORGHINI URUS
Motorisation finition : V8 4.0 biturbo
Version essayée : 205 715 €
À partir de : 205 715 €
Conso moyenne constructeur/durant l’essai (l/100 km) : 12,3/16,8
CO2/bonus-malus : 279/10 500 €
Puissance fiscale : 58 CV
Pays de fabrication : Italie

Gamme proposée
Essence 650 ch, à partir de 205 715 €

CONDUIRE
Moteur : V8 essence, biturbo, injection directe, 32 soupapes, distribution variable par chaîne, stop & start, 3 996 cm3
Transmission: 4×4, auto. 8 vitesses
Puissance (ch à tr/min) : 650 à 6 000
Couple (Nm à tr/min) : 850 à 2 250
Poids (kg) : 2 197
Long.xlarg.xhaut. (m) : 5,11×2,02×1,64
Empattement (m) : 3
Réservoir (l) : 85
Vitesse maxi (km/h) : 305
0 à 100 km/h/1000 DA (s) : 3,6
Pneus de série AV-AR : 285/45 R 21-315/40 R 21
Pneus de l’essai : Pirelli Scorpion Winter
AV : 285/40 R 22
AR : 325/35 R 22

VIVRE
Largeur coudes AV/AR (cm) : 160/155
Espace jambes AR (cm) : 74
Coffre à 5/à 2 (l) : 616/1 596

OPTIONS CONSEILLÉES
Toit ouvrant : 2 640 €
Intérieur Alcantara : 1 800 €
Sono Bang & Olufssen : 6 000 €
Affichage tête haute : 1 800 €
Caméra 306° : 1 800 €
Système de vision nocturne : 2 521 €

PRINCIPALES CONCURRENTES
Bentley Bentayga 6.0 W12, 608 ch, à partir de 217 300 €
BMW X6 M, 575 ch, à partir de 138 500 €
Jeep Grand Cherokee Trackhawk, 707 ch, à partir de 120 000 €
Porsche Cayenne Turbo, 550 ch, à partir de 141 744 €
Range Rover Sport V8 S/C, 575 ch, à partir de 134 900 €

Avec Auto-moto.com

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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