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La planète en péril, l’urgence climat au point mort !

Le monde a célébré hier, vendredi 17 juin 2022, la Journée internationale de lutte contre la sécheresse et la désertification. Dans nombre de pays, elle n’est pas commémorée avec faste ni rassemblement grandeur nature, à l’image de celles festives, alors que l’urgence climat dépeint un tableau sombre de la dégradation des sols arables.

Les Nations unies estiment à 40% la population mondiale affectée par la désertification. Au Sénégal, 34% des terres sont devenues impropres. Et la gangrène risque de s’épaissir avec le pillage en cours et à grande échelle du couvert végétal, malgré les efforts jusqu’ici déployés par le gouvernement. Difficile de cerner avec précision le mal, il est parmi nous !

Il est très courant d’entendre de la voix naïve de l’homme que les forêts sont des réservoirs naturels et inépuisables que la Miséricorde a étalé pour donner corps au monde des vivants. Voilà le prétexte assez insidieux qui explique la frénésie de l’homme à couper et sans retenue le bois, à l’image de celui-là même qui scie la branche sur laquelle il est assis.

Conséquence, la planète va directement vers le dérèglement des climats avec à la clé un péril sur l’alimentation, l’habitat et la survie. La Conférence des parties à la Convention des Nations Unies révèle que la désertification touche près de 12 millions d’hectares de terres chaque année et affecte 40% de la population mondiale.

Un cinquième de la population mondiale et un tiers de la surface de la terre sont menacés par l’impact de la désertification, que ce soit en Asie, au Sahel, en Amérique du Nord ou le long de la Méditerranée, selon la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.

En Afrique et au Sud du Sahara, cette dégradation des terres et la pauvreté ont effectivement joué un rôle constant dans les schémas de la migration de la région depuis les années 1970. Au Sénégal, plus de 34% les terres sont affectées par la désertification, selon le Centre de suivi écologique.

Et Greenpeace Afrique et Africa Check d’ajouter que 40.000 hectares de forêts disparaissent chaque année sur les 19,6 millions de terres du pays, surtout en Casamance. De là à se demander si en réalité l’humanité n’est pas en sursis, au regard des terres arables qui se rétrécissent comme peau de chagrin, il n’y a qu’un pas que certaines n’hésiteront pas à franchir. Qui doute encore que le Sahara était bel et bien vert. Les anthropologues situent son humidité à il y a environ 8000 ans.

Au Sénégal aussi, l’on ne doit point perdre de vue que le bassin arachidier, dans le Centre, était un fleuron de l’agriculture mais aujourd’hui et en raison de l’aridité de ses sols, il y a un vaste mouvement vers la bande de frontière dans le Nord de la Casamance. Et cette forte pression sur les terres fera sans doute les mêmes effets dévastateurs sur l’environnement.

Voilà, en somme, les défis sur lesquels la Journée internationale de lutte contre la sécheresse et la désertification, célébrée le 17 juin de chaque année, doit mettre le doigt et produire des recommandations réalistes et diligentes.

Moussa DRAME

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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