Tanzanie

John Magufuli, le président sortant, réélu avec 84% des voix

Le président tanzanien John Magufuli a été réélu vendredi 30 octobre pour un second mandat au terme d’élections générales marquées par la quasi-disparition de l’opposition parlementaire.

Le président sortant, 61 ans, surnommé le «Bulldozer», est crédité de 84,39% des suffrages – contre 58% lors de sa victoire en 2015 – tandis que son principal rival Tundu Lissu, 52 ans, ne totalise que 13,03% des voix, selon les résultats définitifs proclamés par la Commission électorale (NEC). Le reste des voix est éparpillé entre les 13 autres candidats.

Le parti de Magufuli, le CCM, au pouvoir sans discontinuer depuis l’indépendance, rafle par ailleurs la quasi-totalité des 264 sièges du Parlement attribués lors du scrutin législatif couplé à la présidentielle, selon les derniers résultats publiés par la NEC.

Cette victoire écrasante s’inscrit dans la droite ligne d’un premier mandat de Magufuli, caractérisé par un net recul des libertés fondamentales et une multiplication des attaques contre l’opposition, selon les organisations de défense des droits de l’Homme.

Des fraudes «massives » dénoncées par l’opposition
L’opposition qualifie le scrutin de mercredi d’«imposture totale» entachée de fraudes massives. Ce «n’était pas une élection» mais l’œuvre d’un «gang qui a décidé de rester au pouvoir coûte que coûte», avait accusé jeudi Lissu, rejetant par avance des résultats «illégitimes».

«Le changement démocratique n’est pas possible en Tanzanie», avait-il déploré, dénonçant «une fraude électorale d’une ampleur sans précédent» dans le pays.

La Tanzanie n’autorise pas de contestation en justice du résultat de la présidentielle – une procédure possible pour les législatives – et Lissu a appelé ses partisans à des manifestations «démocratiques et pacifiques» et au soutien de la communauté internationale.

«Nous sommes inquiets des informations crédibles faisant état d’irrégularités électorales et de l’utilisation de la force contre des civils désarmés, et nous demanderons des comptes aux individus responsables», a réagi la porte-parole du Département d’État américain, Morgan Ortagus, sur Twitter.

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