Dans la région de Kolda, à l’est de la Casamance, dans le sud du Sénégal, au milieu de cases et des puits où les femmes et les enfants prennent de l’eau, plusieurs dizaines de mètres carrés de panneaux solaires flambant neufs détonnent.
Depuis quelques mois, trois maternités des environs – Linkering, Thiewal Lao et Paroumba – bénéficient d’installations solaires pour assurer leur alimentation en électricité. L’opération a été menée par la fondation Désirs d’avenir pour la planète (DAP), fondée et présidée par Ségolène Royal, l’ancienne ministre de l’Environnement française, et qui promeut l’utilisation des énergies renouvelables.
Mais les 20 millions de francs CFA (soit environ 30 500 euros) nécessaires à la réalisation de ce projet proviennent d’une manne privée. Il s’agit de l’entreprise de production de coton Géocoton, présente dans cinq pays d’Afrique (Sénégal, Mali, Burkina Faso, Togo et Cameroun) et très implantée localement via sa filiale sénégalaise Sodefitex.
Des « maternités solaires » pour plus de sécurité et de confort à l’accouchement
L’idée des « maternités solaires » est d’utiliser l’énergie solaire pour permettre aux femmes d’accoucher dans des conditions plus décentes, avec le moins de risques possible.
Parce qu’ici, comme dans beaucoup de régions d’Afrique de l’Ouest, il vaut mieux ne pas donner la vie après la tombée de la nuit. Faute de moyens, ces trois maternités fonctionnent sans électricité (ou avec peu), rendant le travail des sages-femmes et des matrones difficile, et surtout plus risqué.
Marie Lechapelays, à Linkering
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