Un homme a été tué par balle et un autre lynché dimanche à Port-au-Prince en Haïti en marge de manifestations de policiers réclamant de meilleurs salaires et d’opposants politiques exigeant la démission du président Jovenel Moïse, a-t-on indiqué de source officielle.
« Un individu non identifié a été tué par balle, la population en colère a mis le feu à son agresseur », a déclaré la police haïtienne dans un communiqué dimanche soir. Plusieurs policiers ayant manifesté en civil ont tiré en l’air en croisant le cortège des opposants politiques. Des salves de gros calibre ont ensuite été tirées par des individus non identifiés.
Les ambassades canadienne et française fermées
A la suite de ces incidents, des commerces ont été incendiés et des pneus en flammes ont été placés devant l’entrée de l’ambassade canadienne, sans causer de dégâts majeurs. La mission diplomatique canadienne, qui se trouvait sur le parcours, est accusée, comme d’autres missions diplomatiques occidentales à Haïti, de soutenir le président Moïse.
Flash! La Marche des policiers sur la route de Delmas! pic.twitter.com/qGcP3iSRzH
— Gazette Haiti (@GazetteHaiti) October 27, 2019
Sur Twitter, les ambassades canadienne et française en Haïti ont annoncé la fermeture ce lundi de leurs sections consulaires. « Ces tirs, ces meurtres, cet incendie criminel et cette destruction causent du tort aux citoyens haïtiens mais aussi ils augmentent l’instabilité économique et sociale », a tweeté l’ambassade des États-Unis.
Malgré les pressions de la direction générale de la PNH, les policiers sont dans les rues. Ils exigent de meilleures conditions de travail, des avantages sociaux et autres. Ils réclament aussi justice pour leurs frères d’armes. #Haïti pic.twitter.com/NNHBlvFZgN
— Port-au-Prince Post (@PauPPost) October 27, 2019
« Nos salaires sont misérables »
Avant ces troubles, plusieurs centaines de policiers et d’Haïtiens solidaires de leurs revendications ont manifesté pour de meilleurs salaires pour les forces de l’ordre, et ont porté leurs revendications au siège de la direction générale de la police nationale d’Haïti (PNH). « Nos salaires sont misérables. On n’a pas d’assurance : on a une carte d’assuré mais à chaque hôpital où l’on va, on doit payer » a affirmé, sous couvert d’anonymat, un policier.
Depuis deux mois, des manifestations sont régulièrement organisées dans la capitale haïtienne pour exiger la démission du président.
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