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Avec les conséquences du coronavirus, le risque de chaos se profile pour le sport

La contagion d’annulations et de reports se mondialise pour le sport jeudi sous l’effet de la pandémie de coronavirus, à l’image de la prestigieuse NBA désormais suspendue. Un engrenage qui pose à moyen terme la question de la tenue des compétitions majeures à venir.

Dernier soubresaut à la mi-journée, l’annonce du retrait de l’écurie McLaren du Grand Prix d’Australie, à quelques heures de l’ouverture attendue de la saison de Formule 1, après qu’un membre de l’équipe britannique a été testé positif au Covid-19.

Dans ces conditions, les questions se font inévitablement de plus en plus pressantes autour de l’Euro-2020 de football, censé débuter dans trois mois jour pour jour (12 juin-12 juillet). D’autant que le format exceptionnel du tournoi mobilise douze pays différents et que c’est à Rome qu’est programmé le match d’ouverture, Italie-Turquie, le 12 juin.

Au milieu des annulations et reports en série, une décision a particulièrement retenu l’attention : la suspension de la saison de NBA « jusqu’à nouvel ordre » mercredi soir.

C’est un événement inattendu qui a précipité les choses : un cas de coronavirus a été diagnostiqué chez un joueur de Utah, le Français Rudy Gobert, entraînant dans un premier temps le report, juste avant son coup d’envoi, du match du Jazz à Oklahoma City.

Conséquence de ce premier cas déclaré parmi ses joueurs, la NBA a immédiatement suspendu « le reste des matches prévus au calendrier jusqu’à nouvel ordre ». Sa saison régulière devait se poursuivre jusqu’au 15 avril, avant des play-offs menant aux finales prévues début juin.

Iréel

« Je me suis dit: c’est fou. Ça ne peut pas être vrai. C’est comme sortir d’un film. Irréel », a réagi le patron des Dallas Mavericks, Mark Cuban.

Déjà touché de plein fouet, le football européen risque lui d’être encore davantage chamboulé dans les jours qui viennent. Dernière mauvaise nouvelle en date : l’annonce mercredi soir d’un test positif du défenseur international italien de la Juventus Turin Daniele Rugani, adversaire de Lyon en Ligue des champions.

Rugani, 25 ans, est le premier footballeur de Serie A à avoir contracté le virus. Son infection complique encore un peu plus l’organisation du huitième de finale retour entre la Juve et Lyon, prévu normalement mardi prochain et déjà annoncé à huis clos.

L’Italie, pays d’Europe le plus touché par le Covid-19 – 827 morts sur près de 12.500 cas recensés – a pris des mesures drastiques de confinement. Le championnat italien y est suspendu jusqu’au 3 avril.

« Je vais bien », a rassuré Rugani sur les réseaux sociaux, en invitant chacun « à respecter les règles ».

Quatre équipes ont pour l’instant pu rallier les quarts de finale de la C1, le Paris SG et l’Atalanta Bergame – après des matches retour joués à huis clos – et l’Atletico Madrid et Leipzig, eux dans des conditions normales.

Mais l’incertitude plane également sur le huitième de finale retour entre Barcelone et Naples programmé mercredi prochain, l’Espagne ayant interdit les liaisons aériennes directes avec l’Italie jusqu’au 25 mars.

Flamme olympique allumée

Au-delà, c’est l’ensemble des disciplines sportives qui voient leurs calendriers bouleversés par le coronavirus.

Après avoir mis un terme prématuré à la saison dames mercredi soir, le ski mondial a annulé jeudi matin les deux dernières courses masculines (géant et slalom), qui devaient se courir à Kranjska Gora, en Slovénie mais à proximité de l’Italie, ce week-end. Un couperet qui offre le gros globe de cristal au Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, aux dépens du Français Alexis Pinturault.

Les Championnats du monde de patinage artistique, prévus à partir de mercredi prochain à Montréal, au Canada, n’ont pas non plus résisté. Pas plus que l’Euroligue de basket, messieurs comme dames, ainsi que les compétitions européennes de niveau inférieur, toutes suspendues jeudi matin.

Pendant ce temps-là, sur le site antique grec d’Olympie recouvert de pâquerettes et autres fleurs printanières, sous un ciel sans nuage et le chant des oiseaux, la flamme olympique a été allumée, certes sans spectateurs, mais comme si de rien n’était ou presque, à un peu plus de quatre mois des JO-2020, dont la cérémonie d’ouverture est prévue le 24 juillet à Tokyo. Seule une centaine d’invités a été réunie.

Alors que les interrogations sur leur tenue se multiplient, « une annulation est impensable », a estimé la gouverneure de la capitale japonaise Yuriko Koike jeudi, au lendemain du passage au stade de pandémie annoncé par l’Organisation mondiale de la santé.

Rare rescapée, la course Paris-Nice, elle, se poursuit sur les routes de France, jusqu’à dimanche. Seule précaution visible, des zones de départ et d’arrivées dont les spectateurs sont tenus éloignés.

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