Entre janvier 2018 et juin 2021, au moins 440 enfants et réfugiés mineurs sont morts au cours de leur voyage vers l’Europe, dont 35 bébés. Trente-trois femmes enceintes sont également décédées.
La grande majorité des enfants ont péri dans la mer Méditerranée, au large des côtes de la Libye, de la Turquie et du Maroc.
C’est ce qui ressort d’une base de données de sources ouvertes compilée par le réseau à but non lucratif United et analysée par le collectif de journalistes Lost In Europe.
Un chiffre publié dimanche à l’occasion de la Journée mondiale du réfugié.La petite Kurdo-Irakienne Mawda, âgée de deux ans et morte d’une balle tirée par la police lors d’une course-poursuite sur la E42 près de Mons en mai 2018, ou le Vietnamien Tran Ngoc Hieu, 17 ans, qui a suffoqué dans un camion frigorifique à destination d’Essex, au Royaume-Uni, en octobre 2019, sont deux exemples tragiques de mineurs ayant péri et issus de la base de données que United compile depuis 1993.
Aujourd’hui, le compteur s’élève à 44.764 décès documentés de réfugiés et de migrants de tous âges. La base de données est basée sur des sources ouvertes telles que des articles de journaux et des rapports en ligne.
Quelque 550 organisations dans 45 pays européens la fournissent en informations, explique le directeur d’United, Geert Ates. Il précise que la base de données n’est pas exhaustive, mais estime qu’elle contient 80 à 90% des décès.
« Pourtant, il y a aussi des lacunes. Par exemple, personne n’a d’avis sur ce qui se passe dans certains pays africains où les gens sont renvoyés à travers le désert. »
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