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Au chevet des étudiants blessés, Ousmane Sonko accueilli par une marée humaine à l’UCAD

Le leader du parti « Pastef-les-Patriotes », le député Ousmane Sonko, a montré sa popularité à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar ce jeudi.

En effet, c’est une marée estudiantine qui l’y a accueilli et l’a acclamé tout au long de son périple. Les militants et sympathisants du candidat arrivé troisième à la dernière présidentielle ont voulu démontrer leur capacité de mobilisation et ils ont assurément réussi leur pari.

Le message que vient de lancer le leader des « Patriotes » à l’endroit de ses détracteurs est clair. Sa popularité est intacte au niveau de la frange jeune, en particulier auprès des étudiants. Ce malgré les accusations de viols répétés dont il est l’objet.

Hier matin, officiellement, le leader de Pastef voulait juste se rendre au chevet de ses militants étudiants blessés lors des manifestations organisées en sa faveur le lundi 08 février dernier. La nouvelle de la visite qui s’est ébruitée rapidement au sein du campus a provoqué une déferlante humaine humaine pour Ousmane Sonko.

La mobilisation exceptionnelle de la jeunesse estudiantine de l’université cheikh Anta Diop de Dakar a été spontanée. De la grande porte jusqu’au Pavillon I du campus social de l’université, personne ne pouvait passer. Les pensionnaires de ce temple du savoir chantaient en chœur « boko lalé dinalalale » qui signifierait « ne touche pas à notre leader », la foule était déchainée, surexcitée.

Les partisans et sympathisants de Sonko affichaient de l’énergie à revendre. Dans cette foule plus que compacte, c’est très difficilement que le véhicule du leader de Pastef a pu se frayer un chemin.

Ainsi, il lui a fallu plusieurs heures pour parcourir quelques centaines de d’anglais de la Faculté des Lettres, ne pouvait pas contenir sa joie. « Il est notre espoir. Le vrai et l’unique homme politique capable de sauver le pays. Gare à celui qui osera toucher à notre symbole » avertit le jeune étudiant.

Dans la foulée, une jeune demoiselle trempée de sueur et très déterminée tient à se confier à votre serviteur. « Nous sommes différents des autres partis, nous n’allons pas regarder qu’ils tuent notre espoir pour une affaire de bas étage. S’ils veulent le traquer, ils nous trouveront sur leur chemin nous sommes prêts à mourir pour défendre notre leader » s’étrangle de colère la demoiselle d’une trentaine d’années.

Elle et ses camarades étudiants couraient, chantaient, criaient avec détermination avec un refrain magiquement entonné « Touche pas à notre président ! ». Juste à côté de la mosquée en chantier de l’Université un jeune étudiant avec sa barbette bien taillée saute de joie. « Wallahi c’est notre chouchou, personne ne peut l’atteindre car nous serons les premiers boucliers à défendre notre héros national. Qu’ils tentent de toucher à Ousmane. Je vous jure il y aura un bain de sang dans le pays » crie le jeune étudiant tenant un chapelet.

Les fenêtres des différentes chambres que compte l’université Cheikh Anta Diop sont noires de monde. Des étudiants qui criaient à perdre l’haleine « Sonko président, Sonko président, Sonko président ! ».Histoire d’exprimer leur ressenti à l’endroit du jeune leader.

Fatou Dieng, une étudiante au département de philosophie, et qui loge au Pavillon I réservé uniquement aux étudiantes réagit. « Nous ne croyons nullement à cette histoire de viol qu’ils veulent nous faire croire. Ils ont lamentablement échoué » jubile la jeune demoiselle. La marée estudiantine était foule de joie et d’espoir. Le sentiment de joie était la chose mieux partagée hier chez les apprenants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Communion des vendeurs
Dans le secteur A du campus social, abritant des boutiques, une vendeuse ne peut égale- ment maintenir sa joie qui est si grande. « Moi, je ne milite dans aucun parti politique mais dès à présent je suis devenue une Patriote car seul Sonko peut soulager la souffrance du peuple. Pourquoi en Afrique les hommes au pouvoir sont-ils méchants ? » demande-t-elle.

Ici les discussions vont dans tous les sens. « Pourquoi veulent-ils nous empêcher de rêver ? Sonko est bon pour la bonne marche de la démocratie. Il faut qu’ils arrêtent. Le président de la République pense qu’il est le seul à pouvoir diriger ce pays mais nous ne sommes pas chez Kabila !» éructe un autre vendeur.

A l’en croire, le Sénégal ne doit pas être dépassé par les autres pays du continent qui sont en recul sur le plan démocratique. Ce jeune étudiant dans sa tenue de classe, avec chemise super 100 et pantalon assorti, sonne la charge.

« Depuis que Macky Sall est là, il ne fait qu’éliminer ses adversaires politiques. Il doit avoir le courage d’affronter ses adversaires sur le terrain politique et ne pas se cacher toujours dernier la justice pour donner des coups bas » s’indigne l’étudiant.

Dans cette ambiance folle, les étudiants de toutes obédiences politiques même ceux qui ne sont pas politiques étaient dans la foule. La plupart d’entre eux soutiennent le leader politique des Patriotes. A l’Ucad 2 un enseignant préférant garder l’anonymat, livre son sentiment : « comment peux-tu radier quelqu’un de la Fonction publique, menacer les clients de son cabinet de conseil et l’accuser encore de viol ? Là, il ne reste plus que l’emprisonnement. Franchement c’est trop ! » regrette l’universitaire…

Maxime DIASSY

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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