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Aliou Cissé ou l’éternel recommencement !

La qualification était certes le but recherché dans ces éliminatoires et le Sénégal a réussi à la décrocher dès la quatrième journée.

Mais force est de constater que la manière laisse à désirer.

Ce résultat nul (1-1) face à une telle équipe d’Eswatini, c’est plus qu’insuffisant pour une Nation qui aspire à toucher le graal.

Aliou Cissé est sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal depuis 6 ans et il n’a pas toujours permis à cette génération de passer un cap.

Le seul point où l’ancien capitaine de la génération 2002 a réussi c’est d’avoir ramené la discipline dans la Tanière. Pour le reste c’est un éternel recommencement.

Si le Mondial 2018 avec le système en 4- 4-2 a donné des rêves de lendemains meilleurs, le retour à la réalité est dur à la lecture des différentes prestations de la bande à Sadio Mané.

Il y a surtout cette impression que l’équipe d’Aliou Cissé n’a pas progressé depuis la finale de la CAN 2019 perdue devant l’Algérie. Elle réussit à gagner face aux forts mais perd son latin face aux faibles.

Cissé se cherche toujours et s’emmure dans un carcan en refusant de concéder certaines de ses lacunes. Le Sénégal a la meilleure équipe d’Afrique sur le papier mais ne le matérialise pas sur le terrain.

L’animation offensive est toujours en « mode caméléon » avec toujours cette difficulté de jouer face à un bloc bas. Aussi bien en 4-3-3, en 4-2-3-1 ou encore en 4- 4-2, le Sénégal n’a jamais su trouver une alchimie capable de créer un jeu chatoyant capable de réduire au néant son adversaire.

Le plus gros problème d’Aliou Cissé est de savoir lire un match et effectuer les correctifs idoines pour inverser la vapeur. Ce match contre l’Eswatini en est un parfait exemple avec une équipe sénégalais incapable de faire vaciller ce petit poucet qui a ouvert le score dès la 4ème minute.

90 minutes à courir derrière le score pour finalement arracher le nul dans les arrêts de jeu. Une chance que cette équipe n’a pas eu lors de la CAN 2019 lors duquel le technicien aux dreadlocks n’a jamais su déjouer l’équation posée par Djamel Belmadi aussi bien lors du match du premier tour mais aussi en finale.

Ce qu’il n’a pas su faire en 72 mois son ami Belmadi l’a réussi en 9 mois avec l’Algérie en insufflant un sang neuf à une équipe d’Algérie à la ramasse. Si on fait un comparatif sur les résultats du Sénégal par rapport à son adversaire de la finale de 2019, le fossé est en train de grandir au lieu de se rétrécir.

Il est donc plus que jamais nécessaire de changer quelque chose dans cette équipe puisque ces deux dernières prestations n’augurent rien de bon pour le futur.

Aliou Cissé a plus que jamais besoin d’être renforcé. Son désir de jouer à un système à 3- 5-2 est ambitieux mais toujours est-il que le profilage des joueurs a fait défaut lors de ces deux matches.

Le choix de faire Sima comme piston droit ce mardi a été une catastrophe avec un joueur qui a joué à ce poste inhabituel. Il a voulu jouer dans ce système sans de bons pistons. A vouloir innover, il s’est emmêlé les pinceaux.

Aliou Cissé doit proposer mieux après six ans sur le banc de l’équipe nationale du Sénégal. Ce serait dommage de se contenter d’une qualification à la CAN car le vrai juge c’est la compétition. Et elle se profile bientôt à l’horizon.

Un horizon loin d’être clair pour le Sénégal.

 Lamine M. DIEDHIOU

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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