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2020 élue «pire année» pour la liberté de la presse, selon un syndicat de journalistes hongkongais

La liberté de la presse est «en miettes» à Hong Kong depuis la reprise en main musclée par Pékin de l’ex-colonie britannique, a estimé jeudi 15 juillet le principal syndicat de journalistes hongkongais, redoutant désormais l’imposition d’une loi sur la désinformation.

«L’année passée a sans conteste été la pire année pour la liberté de la presse», a déclaré le président de l’Association des journalistes de Hong Kong (HKJA), Ronson Chan, en marge de la présentation du rapport annuel de l’organisation.

Celui-ci fait l’inventaire d’une cascade d’événements qui ont eu un impact sur la presse depuis que Pékin a imposé il y a un an à Hong Kong la loi sur la sécurité nationale qui est depuis le principal instrument de répression contre les dissidents hongkongais.

700 journalistes licenciés
Les auteurs du rapport citent notamment l’incarcération du magnat des médias Jimmy Lai, l’une des figures du camp pro-démocratie, et le gel des actifs de son tabloïd emblématique, l’Apple Daily, qui a entraîné la fermeture d’un des titres les plus critiques de la politique de Pékin.

Un millier d’employés ont perdu leur travail, dont 700 journalistes. Jimmy Lai et plusieurs des responsables du journal sont actuellement incarcérés en raison de poursuites pour atteinte à la sécurité nationale chinoise, en lien avec les contenus du journal.

La HKJA accuse par ailleurs l’exécutif hongkongais, qui est aligné sur Pékin, de transformer le radiodiffuseur public RTHK en «appareil gouvernemental de propagande» en renvoyant les membres de son personnel qui se montrent critiques ou en supprimant certains programmes.

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