Un dispositif de sécurité semblable à celui du 14 juillet est prévu, vendredi 19 juillet, dans le quartier des Champs-Élysées à Paris avec 2 500 forces de l’ordre mobilisées, pour la finale de la CAN entre l’Algérie et le Sénégal.
Le préfet de police de Paris Didier Lallement a présenté, mercredi après-midi, le dispositif de sécurité mis en place vendredi soir dans la capitale, pour prévenir les éventuels débordements en marge de la finale de la Coupe d’Afrique des nations entre l’Algérie et le Sénégal. Lors de la victoire de l’Algérie en quart de finale « le 11 juillet, il y avait 650 policiers et gendarmes, nous avons rehaussé notre niveau de mobilisation le 14 juillet en passant à 2 500. C’est le même chiffre que nous aurons vendredi soir », a expliqué Didier Lallement.
« Un dispositif de protection des façades de bâtiments et de commerces et d’encadrement » sera mis en place sur « toute la longueur de l’axe Concorde, Tuileries et Porte Maillot » avec une « surveillance en périphérie », a-t-il détaillé. Des effectifs supplémentaires seront déployés dans d’autres quartiers de Paris, comme à Barbès, ainsi qu’en Seine-Saint-Denis, a ajouté le préfet.
« Faire du wheeling sur son deux-roues au milieu d’une foule, c’est dangereux »
« Cette manifestation de joie doit rester ce qu’elle est, une manifestation de joie », a-t-il souligné, après avoir rappelé que des concessions de motos avaient été dégradées et pillées lors d’un « 11 juillet difficile » et qu’une dizaine de motos avaient été volées sur l’avenue de la Grande Armée. « Monter sur une voiture qui roule ou faire du wheeling sur son deux-roues au milieu d’une foule, c’est dangereux et pas très malin », a souligné Didier Lallement.
Le préfet a en revanche estimé que la soirée du 14 juillet, après la qualification de l’Algérie en finale, avait été « tout à fait satisfaisante » tout en regrettant « les dégradations de commerces ». Ce soir-là, 50 personnes avaient été interpellées à Paris dans le cadre des incidents entre supporters et forces de l’ordre qui se sont déroulés notamment sur les Champs-Élysées, et 202 ont fait l’objet de vidéoverbalisation pour des conduites dangereuses de véhicules, selon la Préfecture.
Mardi, le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nuñez a écarté l’idée de fermer les Champs-Élysées, une mesure notamment réclamée par la maire Les Républicains du VIIIe arrondissement de la capitale, Jeanne d’Hauteserre.
Dans la soirée de dimanche, un total de 282 personnes ont été arrêtées, principalement lors d’incidents dans plusieurs villes de France en marge de célébrations de la victoire de l’Algérie contre le Nigeria en demi-finale, mais aussi en raison de certains débordements lors des festivités du 14-Juillet.
Ailleurs en France, les autorités prennent également leurs précautions. Après les incidents à Lyon lors des précédents matches de l’Algérie, le préfet de Rhône a notamment interdit l’usage de pétard et la consommation d’alcool dans la rue. La préfecture limitrophe de l’Ain a aussi pris des mesures après les « importants troubles à l’ordre public » survenus dimanche soir. Elle interdira en outre « de se cacher le visage ou d’avoir des équipements destinés à mettre en échec les moyens utilisés par les forces de l’ordre ».
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