Lors de la passation des pouvoirs mercredi, le nouveau premier ministre a promis d’être « plus créatif », « plus sérieux dans la manière de travailler avec [les] oppositions ». Il a ensuite reçu les dirigeants des partis composant la coalition présidentielle et Les Républicains.
Au lendemain de sa nomination à Matignon, le nouveau premier ministre, Sébastien Lecornu, a annoncé mercredi 10 septembre, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs, qu’il prévoyait « des ruptures », « sur le fond » et « pas que sur la forme et dans la méthode ».
Après avoir remercié son prédécesseur, François Bayrou, pour son « extraordinaire courage », le nouveau locataire de Matignon a déclaré qu’il faudrait être « sûrement plus créatif », « plus sérieux dans la manière de travailler avec [les] oppositions », alors que la coalition gouvernementale sortante est privée de majorité à l’Assemblée nationale.
Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci.
La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite.
Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente.
Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr.
En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ».
https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/09/10/sebastien-lecornu-tout-juste-nomme-a-matignon-prevoit-des-ruptures-pas-seulement-sur-la-forme-mais-aussi-sur-le-fond_6640301_823448.html
« Rupture ou censure »
Quelques instants plus tôt, François Bayrou lui avait assuré que son « aide » lui était « acquise à tout instant » pour « rassembler » plus largement. « Je ne crois pas une seconde que notre pays va rester éternellement dans les divisions, les injures, la violence », a assuré le maire de Pau, dans un discours également très bref.
Nommé mardi soir par le président de la République après l’échec du vote de confiance demandé par M. Bayrou à l’Assemblée nationale lundi, Sébastien Lecornu a été chargé par Emmanuel Macron de « consulter » les forces politiques en vue de trouver des « accords » pour préserver la « stabilité institutionnelle » du pays.
Peu de temps après cette passation de pouvoirs, M. Lecornu a reçu le président du parti Renaissance, l’ancien premier ministre Gabriel Attal. Le patron des Républicains (LR), l’ancien parti de M. Lecornu, Bruno Retailleau, également ministre de l’intérieur démissionnaire, est arrivé à son tour à 15 h 30 avec le président du groupe LR à l’Assemblée, Laurent Wauquiez, et son homologue du Sénat, Mathieu Darnaud. Edouard Philippe, président d’Horizons et ancien premier ministre, sera reçu à 17 h 30. Il recevra de nouveau les chefs de file du bloc central – Renaissance, MoDem et Horizons -, jeudi matin à 8 heures.
Concernant les oppositions, le Parti socialiste et Les Ecologistes ont été contactés par Matignon et devraient être reçus dans un second temps, selon deux sources à gauche citées par l’Agence France-Presse (AFP). Enfin, au Rassemblement national, deux proches de Marine Le Pen assuraient, en fin de matinée à l’AFP, ne pas avoir entendu parler d’une invitation.
Mais du Parlement européen, à Strasbourg, le président du parti d’extrême droite, Jordan Bardella, a estimé mercredi que M. Lecornu était à « la tête d’un bail très précaire ». « Soit il y a une rupture, soit il y a une censure », a-t-il prévenu, appelant le nouveau premier ministre à changer la politique menée par les macronistes, sans quoi « il tombera comme M. Barnier et M. Bayrou ».
Laisser un commentaire